La Lune se souvient toujours du Soleil

La Lune se souvient toujours du Soleil est un album qui parle d’amitié et de deuil avec des illustrations vibrantes et douces à la fois. Une petite merveille.

Résumé : Même si la lune ne peut pas être avec le soleil, elle reflétera toujours sa lumière. Avec une grande sensibilité, cet album raconte une histoire de perte, de deuil et surtout, d’espoir.

Je suis Karl James Mountford sur les réseaux depuis un moment, et je suis fan de son travail. Quand il a annoncé qu’un album qu’il avait illustré allait sortir en France, je n’ai donc pas résisté très longtemps. Le titre comme la couverture me tentait beaucoup et je n’ai pas été déçue.

Le texte est très court, mais comme dans tous les albums, il y a une double lecture. Et ici, les images ont aussi une grande importance. Notre « héros » est un renard qui découvre un jour un oiseau qui ne bouge plus. Il essaye de le réparer, mais rien n’y fait. L’oiseau reste inerte. Un papillon de nuit qui l’observe décide alors de lui expliquer que l’oiseau est parti. Mais parti qu’est-ce que ça veut dire ? Est-ce que l’oiseau va revenir ? Et où est-il maintenant alors ?

La lune se souvient toujours du soleil est une histoire sur le deuil. Comment l’expliquer, comprendre ce qu’est la mort, l’accepter, et essayer de vivre avec. Le cheminement de renard nous fait passer par les différentes étapes du deuil de façon douce et tendre à la fois. C’est touchant autant au niveau des réactions de renard, que des tentatives d’explication de papillon de nuit. Ce dernier ne veut pas brusquer son tout nouvel ami, mais il doit tout de même lui faire comprendre que l’oiseau ne reviendra pas. Et même si le sujet n’est pas évident, l’album reste plein d’espoir. Une façon délicate d’amener le sujet.

La lune se souvient toujours du soleil c’est aussi des illustrations. Une palette de couleur lumineuse et douce à la fois, très automnale. J’adore le style si particulier de Karl James, reconnaissable entre mille. Et ici, même le côté très géométrique ne rend pas l’histoire trop dure ou abrupte. On assiste vraiment à un parcours que j’ai vraiment beaucoup aimé.

Le sujet n’est pas facile, mais l’histoire est magnifique, et elle permettra d’aborder avec les enfants le deuil de façon, je le pense, très douce.