Même si j’aimerai que l’on retourne à l’intrigue principale, ce 13e de L’Atelier des Sorciers reste encore très réussi.
Résumé : Coco a été blessée pendant le combat qui a opposé son maître et elle à Engendil, celui qui a créé les monstres qui déferlent sur la ville. Pendant ce temps, aux quatre coins de la ville, les sorciers s’activent pour aider ceux qui en ont besoin. Dans une ruelle des Flaques de Fange, se croisent des personnes qui n’étaient jamais censées se rencontrer. Les catastrophes mettent en lumière toute l’absurdité et les inégalités de ce monde…
Parution : 16/10/2024 chez Pika
Nombre de pages : 192
Prix : 7€70
Un tome treize pour l’Atelier des sorciers riche en émotions, c’est le moins que l’on puisse dire… Bien que l’on n’avance pas le moins du monde dans la trame principale, il se passe pas mal de choses plutôt chouettes et je pense que certains points abordés sont importants pour la suite même s’ils n’en ont pas vraiment l’air là tout de suite. En tout cas, je l’espère parce que cela fait un petit moment que l’on dévie sans réelle avancée, avec des petits mystères pour nous appâter, mais sans plus.
Je râle un peu, mais franchement, ce fut une excellente lecture. Je voudrais juste que l’on revienne aux capuchons pour de bon. Certes, ils sont présents d’une certaine façon, car on parle de la magie interdite et Kustas est ici. La fin laisse même présager de très gros problèmes… ce qui n’a rien de rassurant, mais c’est en surface. Après, on voit aussi de nombreuses choses qui réchauffent le coeur. Déjà la complicité entre Coco et Krieffrey… Mon dieu, ces deux-là… des amours comme ce n’est pas possible et en plus ils sont drôles, se laissant aller tellement leur complicité est grande. C’était magique à voir.
Il y a aussi les retrouvailles entre Trice et son grand frère. Mignonnerie assurée. Mais il y a plus que ce côté adorable. On voit les sorciers venir en aide aux autres, s’impliquer, collaborer… le prince, la reine et le roi de Eoleo nous montrent aussi ce que ce sont de vrais monarques, ceux qui aiment réellement leur peuple. L’entraide et la compréhension de l’autre sont au centre de tout. Et je me dis qu’à force de nous montrer cela, de le montrer à tous les personnages, peut-être que l’on arrivera finalement à une solution aux dangers qui menacent ce monde.
La détermination de Coco fait aussi basculer les choses. J’avoue avoir trouvé certains passages avec Berdelude assez cafouillis, mais le résultat ouvre la porte à de l’espoir. Et c’est vraiment ce dont ce monde a besoin. On voit les personnages, même les plus butés, se poser les bonnes questions et finir par se demander s’ils agissent vraiment pour le bien de tous. Globalement, les questionnements que soulève Kamome Shirahama depuis le début n’ont pas de « bonne » réponse, mais ils ont le méritent de faire réfléchir, et je trouve que c’est une excellente chose à mettre en avant.
Un tome toujours aussi bon pour l’Atelier des sorciers, mais je pense que maintenant les lecteurs veulent un peu plus de concret. Je comprends tout à fait ce que cherche à faire la mangaka, mais parfois à trop vouloir préparer le lecteur, on finit par le perdre. Et cela serait extrêmement dommage vu la qualité du manga.
Mes chroniques des tomes précédents de L’atelier des sorciers : ici