Premier faux pas pour moi pour ce tome 10 de L’atelier des sorciers. J’ai l’impression que ça part dans tous les sens, et les moments trop sombres et proches de la folie ajoutent à l’ambiance très bizarre.
Résumé : Ininia, la mystérieuse sorcière complice de Kustas, a passé des bracelets ensorcelés à Coco et à Tarta pour les contraindre à participer au défilé de la Nuit d’argent. Alors qu’ils se creusent les méninges pour savoir quelle invention magique présenter, ils croisent la route de Dagda. Mais ce dernier est marqué sur la poitrine d’un pentacle illégal. De son côté, Tetia fait la rencontre d’un jeune humain, loin d’être banal, qui semble être très intéressé par le monde des sorciers…
Parution : 14/09/2022 chez Pika
Nombre de pages : 176
Prix : 7€50
Aïe… Premier faux pas pour moi pour Kamome Shirahama avec ce dixième tome de L’atelier des sorciers… J’avais espéré ne pas voir de baisse de niveau pour cette sublime saga, mais j’avoue qu’ici, je n’ai pas retrouvé l’essence qui m’a fait adorer l’histoire de nos petites sorcières depuis le départ. Le tome neuf avait déjà un peu fait baisser la donne, mais ici, je n’ai pas retrouvé le même entrain que d’habitude.
J’ai eu un peu de mal déjà à me remettre dans l’histoire. Après quelques éléments clés qui nous sont rappelés, cela a mieux été, mais j’étais un peu perdue au début. Pas forcément le meilleur départ qui soit. Ensuite, il y a plusieurs événements que j’ai trouvés… pas sinistres, mais je me suis sentie mal à l’aise comme Tetia l’est à un moment donné. Avec la confrérie du capuchon nous sentons que l’univers des nos jeunes héroïnes ne va pas être rose encore très longtemps, mais là avec tout ce qu’il se passe, il y a une certaine angoisse qui s’installe, et qui est aussi appuyée par les dessins de la mangaka. Rien de bien réjouissant donc, et ce n’est visiblement que les prémices de quelque chose de bien plus grave.
Agathe et Coco ont aussi deux passages que j’ai trouvés trop sombres, voire proches de la folie. Ce qui ajoute à l’ambiance très étrange de ce tome. J’apprécie toujours autant que Kamome Shirahama nous montre l’envers du décor et qu’elle pointe bien le doigt sur ce qu’il ne va pas dans ce monde ainsi que les défauts des personnages. Cela donne un côté plus adulte et une compréhension de l’univers beaucoup plus globale, mais là, en cumulant le tout… Je ne sais pas, je me suis sentie mal à l’aise encore une fois.
Et puis, il y a cette sensation que tout part un peu dans tous les sens. Des intrigues se rajoutent de plus en plus à la principale. Et même si elles sont liées, cela donne une impression d’éparpillement de plus en plus flagrante. Nos petites héroïnes sont délaissées pour le coup. C’est à peine si l’on voit vraiment Coco (même si elle est bien présente), et elle a des prises de conscience qui pour moi sont un peu du réchauffé. Oui, je ne suis pas tendre… Et croyez-moi, j’en suis la première désolée… Mais vu l’angle d’attaque depuis un petit moment, je m’attendais à quelque chose de plus structuré et à un travail plus abouti au niveau de l’évolution des personnages.
Après, ce tome dix de L’atelier des sorciers n’a pas été une mauvaise lecture, loin de là. On sent tout de même l’ombre de la Confrérie du capuchon qui s’étend de plus en plus, et Kamome Shirahama nous permet de voir leur point de vue qui au final, n’est pas bon ou mauvais. Les agissements de certains, pour faire le bien, sont parfois contre-productifs, et on le voit de plus en plus. Ce qui nous permet de réfléchir sur cette société qui semblait au début plutôt sympathique et bienveillante, mais qui au final n’a pas su faire les bons choix même avec la meilleure volonté du monde.
A voir ce que donnera la suite. J’avoue que j’ai hâte que cet « arc » se termine pour que nos héros puissent passer à autre chose même si je doute qu’un autre tome pourra finaliser tout cela.
Mes chroniques des tomes précédents de L’atelier des sorciers : ici