Un avant-dernier tome de Kate Daniels qui met nos nerfs à rude épreuve… Mais il frôle la perfection donc on pardonne aux auteurs.
Résumé : La mercenaire Kate Daniels ne sait que trop bien que dans l’Atlanta post-Glissement, magie rime avec péril. Mais rien de ce qu’elle a affronté jusqu’à présent ne l’a préparée à ça… Kate Daniels et Curran Lennart, l’ancien Seigneur des Bêtes, sont enfin sur le point d’officialiser leur relation, mais des obstacles de taille leur barrent leur route jusqu’à l’autel… Dans sa quête incessante de pouvoir, Roland, le père de Kate, a kidnappé le demi-dieu Saiman et le saigne lentement à blanc.
L’oracle des sorcières a prédit à la jeune femme que si elle épouse l’homme qu’elle aime, elle le perdra à jamais et qu’Atlanta périra dans les flammes. Et la seule personne à qui Kate pourrait demander de l’aide ? Elle est morte depuis longtemps… Les chances de réussite sont infimes. L’avenir est sombre. Mais Kate Daniels n’est pas du genre à jouer selon les règles…
Parution : 12/10/2020 chez Bookmark
Nombre de pages : 440
Prix : 19€
Avant-dernier tome et donc début de l’angoisse pour un final qui s’annonce déjà assez épique. Difficile de rester sereine avec Liens magiques, même si clairement la tension que l’on sent dès le départ a aussi quelque chose de grisant. Et puis avec un univers tel que celui de Kate Daniels, je n’en attendais pas moins.
La menace de Roland se faisait de plus en plus pressante, et il était envisageable pour un avant-dernier tome de ne pas se concentrer dessus. Il fallait que les auteurs préparent les bases du final et c’est exactement ce que nous avons ici. Les dernières pièces du puzzle se mettent en place, les alliés se regroupent, les ennemis se dévoilent, et les desseins du père de Kate sont de plus en plus nets. Et même si Liens magiques donnent l’impression d’être le tremplin pour le final, le tome n’en reste pas moins une réussite.
Il faut dire que dès le départ, les auteurs nous mettent dans l’ambiance : destruction d’Atlanta dans un avenir proche, et morts de personnages emblématiques dans les visions de l’Oracle. Kate se retrouve un peu au pied du mur, et elle doit agir. Le problème, c’est que chacune de ses actions semble mener au désastre. Et aujourd’hui, elle a beaucoup à perdre. C’est donc une course contre la montre qui se joue, avec en plus, des quêtes à remplir pour éviter le pire. On ne s’ennuie pas une seule seconde tellement les événements s’enchaînent. Et en plus, nous continuons à en apprendre énormément sur les personnages. C’était une lecture à la limite du parfait, et en écrivant ces mots, je me dis que mes attentes pour le dernier tome vont être très hautes (et j’espère pas trop, de peur d’être déçue).
C’est aussi le moment pour Kate de voir qui sont réellement ses amis. J’avoue avoir été déçue par le comportement de certains, même si les événements font qu’il y a des choix difficiles à faire. Mais il y a aussi de très bonnes surprises, et l’on voit combien notre héroïne a su marquer les esprits, et prouver sa valeur. Cela fait aussi chaud au coeur de voir que certaines anicroches passent à la trappe pour le bien de la ville. Des compromis sont faits, et la complexité de certaines relations est vraiment très sympathique à voir.
J’ai par contre quelques petits soucis… Je ne vais pas parler des répétitions à gogo, c’est le style des auteurs, il faut s’y faire, non, ce que j’ai moyennement apprécié c’est la redondance entre Curran et Kate. Je m’explique. Kate ne communique pas assez (oui, oui, on sait LE gros problème de pratiquement tous les romans avec une romance) et elle en vient à toujours douter. J’aimerais qu’elle affronte les situations difficiles de son couple, comme elle affronte ses ennemis. Parce qu’au final, cela donne l’impression qu’elle ne fait pas confiance aux sentiments de Curran, et je ne trouve pas que ce soit une base saine pour un couple. Derek est aussi devenu « un problème ». Il est devenu un personnage sous-exploité, qui n’a plus du tout la même dynamique avec Kate qu’au départ, et il semble avoir été remplacé par Ascanio. J’adore l’adolescent bouda, il est juste adorable, mais je veux l’ancien Derek si je puis dire. Celui qui communique, qui est le meilleur ami de Kate, son bras droit, et pas le jeune homme muet qui n’a plus confiance en son amie.
Et je trouve cela dommage, car il n’y a pas un bon équilibre avec ce que Kate vit. Depuis qu’elle a revendiqué Atlanta, on la sent basculer doucement vers le côté obscur. Une idée des plus intéressantes à plusieurs niveaux, et même si c’est douloureux à voir, c’est aussi une évolution du personnage que j’apprécie beaucoup. Elle se bat contre cela, mais elle semble seule. Derek ne la croit pas, Doolittle a peur d’elle, Jim ne lui fait plus confiance, Julie se méfie… Quand vos proches ne sont plus là pour vous aider face à une telle épreuve… C’est douloureux au possible. On voit donc notre héroïne se débattre et essayer de garder la tête hors de l’eau, seule face au reste du monde. Pas le meilleur moment de la saga, même si encore, c’était un choix pertinent. Là, ou par contre, j’ai adoré, c’est avec le retour d’un personnage inattendu. Une alliée de poids, tout en nuance et qui permet à Kate d’aller de l’avant. Un choix osé, et en même temps, parfait.
Après avoir été en apnée pendant tout ce tome neuf de Kate Daniels, c’est un peu fébrile que je vais attaquer le dernier… La saga n’a fait que s’améliorer au fil des tomes et je veux un final digne de ce nom. Avec toutes les révélations que nous avons eues, et certaines découvertes plus que grisantes, il serait dommage de finir sur une mauvaise note. Je croise donc les doigts.
Mes chroniques des tomes précédents de Kate Daniels : ici