Un tome 7 de Kate Daniels en apnée où nos héros sont acculés ce qui rend la lecture assez anxiogène, mais toujours aussi intéressante.

Kate DanielsRésumé : Désormais Compagne de Curran, le Seigneur des Bêtes, l’ex-mercenaire, Kate Daniels, doit gérer plus de responsabilités qu’il est humainement possible. Elle doit non seulement essayer de maintenir son agence d’investigation à flot, mais aussi arbitrer les affaires de la Meute tout en préparant ses membres à une attaque de Roland, un être ancien et cruel, doté de pouvoirs quasi-divins. Depuis que le lien entre Kate et lui a été rendu public, plus personne n’est à l’abri. Encore moins les proches de la jeune femme. Tandis que l’ombre menaçante de Roland se rapproche inexorablement, Kate doit se rendre au Conclave, une réunion où les dirigeants des différentes factions paranormales d’Atlanta se retrouvent régulièrement. Confrontée à l’assassinat d’un Maître des Morts perpétré selon toute vraisemblance par un métamorphe, Kate n’a que vingt-quatre heures pour débusquer le tueur. Et cette fois-ci, en cas d’échec, s’amorcera une guerre qui détruira tout ce qui lui est cher.

Kate Daniels

Auteur(s) : Ilona Andrews
Parution : 29/04/2019 chez Bookmark
Nombre de pages : 480
Prix : 22€

Après un tome six des plus réussi, je n’avais qu’une envie lire la suite de Kate Daniels. Les événements Montée magique allaient avoir des répercussions sur nos héros, et il me tardait de voir comment les choses allaient tourner. Surtout que la présence de Rolland se fait de plus en plus ressentir. Il reste encore quatre tomes, mais clairement on sent que l’on approche lentement mais sûrement de la fin.

Difficile de rivaliser avec le tome six… je m’en doutais un petit peu et j’étais préparée donc pas de déception de mon côté. J’ai moins apprécié Rupture magique, mais là encore c’est surtout par rapport à ce que j’aime dans une histoire plutôt que sur la qualité du récit. Et je l’ai vu venir très tôt. J’ai beaucoup de mal quand des héros se trouvent acculés, qu’ils font face à une grande injustice et qu’on a l’impression que quoi qu’ils fassent, rien n’ira bien. C’est comme se noyer, et quand on en est au septième tome et que l’on s’est attaché à pas mal de personnages, c’est autant frustrant qu’angoissant. Une lecture pas très sereine donc.

Après, je ne dis absolument pas que ce tome n’est pas intéressant. Loin de là. Si je mets de côté ce que je n’apprécie pas, franchement entre l’intrigue et les relations entre les personnages, j’ai trouvé qu’il y avait une profondeur que l’on attend clairement, arrivé à ce niveau-là dans une saga. Les enjeux sont de plus en plus grands, et l’on voit combien Kate a du mal à garder la tête hors de l’eau. Et je trouve génial qu’elle veuille continuer, vaincre, mais ne pas changer ses principes, quitte à ce que certaines choses ne se passent pas bien. Et les autres alphas lui disent que de cette façon, elle met parfois en péril le collectif, mais comment ne pas vouloir sauver une vie ? Les nuances tout autour de ces gouvernements sont très intéressantes d’ailleurs. Certes la politique de la Meute est violente à certains égards, mais quand on voit ce que les auteurs nous expliquent, on la comprend aussi. Et j’aime beaucoup cela. Même quand Rolland arrive et qu’il met des mots sur ses actes… on ne cautionne pas, mais il y a une logique tout de même. Rien n’est blanc ou noir, et les différents personnages apportent chacun quelque chose.

Comme je le disais tout à l’heure, j’ai eu cette impression de noyade, ou plutôt d’apnée. Rien ne se passe comme prévu, chaque page entraîne un nouveau problème, et il n’y a rien de serein dans cette aventure de Kate Daniels. L’absence de Curran y est aussi pour beaucoup. On sait que Kate peut gérer, mais en même temps, elle a besoin de l’homme qu’elle aime. Et nous aussi ! Ce qui ne fait pas d’elle un personnage faible, bien au contraire. Malgré leurs différences, ils se complètent, et prendre conscience que seul on ne pourra pas y arriver, mais une grande forme de courage et d’intelligence. On ne peut donc pas s’ennuyer, même si l’apoplexie est présente tout le temps. C’est addictif. Rupture magique est à mes yeux encore plus violent que les précédents, mais c’est aussi un cap à passer.
Le fait qu’on soit aussi dans une sorte de huis clos, car très souvent peu de personnages sont présents donne un côté plus intime. On se focalise sur certaines relations, certains types de pensées, certaines dynamiques. Et nous en apprenons encore sur Kate et sa famille. Moins d’élargissement de l’univers par rapport aux autres tomes, mais j’aurais trouvé que cela aurait fait trop vu tout ce qu’il se passe. Même si j’étais un peu lassée de voir nos héros subirent encore et encore, il y a aussi un bon équilibre global.

La fin me laisse un peu perplexe dans le sens où j’ai du mal à imaginer ce qu’il va se produire ensuite. Il y a de gros chamboulements qui semblaient inévitables depuis un moment, mais qui vont aussi casser pas mal de dynamiques… Kate est anticonformiste donc je me dis qu’elle trouvera bien un moyen de garder un équilibre, mais ce n’est pas très sereinement que j’appréhende le tome huit. Faisons confiance aux auteurs !

Mes chroniques des tomes précédents de Kate Daniels : ici

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