Kate Daniels, tome 5.5 : Alliage magique

Un vrai plaisir de retrouver Andréa, l’un de mes personnages préférés de la saga Kate Daniels, dans cette aventure qui lui est totalement dédiée.

Résumé : Certaines personnes planifient toute leur vie de A à Z… Une chose est sûre : ce n’est pas le cas d’Andrea Nash ! Après avoir été exclue de l’Ordre des Chevaliers de l’Aide Miséricordieuse, la vie tout entière d’Andrea est en ruine. Elle essaie de se reconstruire en travaillant pour Investigations de Pointe, la petite agence de détectives privés de sa meilleure amie. Mais quand plusieurs métamorphes, sous les ordres de Rafael Medrano, le mâle alpha du clan bouda et l’ex d’Andrea, meurent brutalement sur un chantier, Andrea est chargée de l’enquête. Et pour trouver le tueur, elle va devoir faire équipe avec Raphael. Une traque qui les conduira dans les bas-fonds surnaturels et secrets d’Atlanta. Pas le temps pour les sentiments, il faut sauver le monde.

Quel plaisir de retrouver l’univers de Kate Daniels. J’avoue que j’attends avec impatience les autres tomes qui devraient sortir autant la suite que les spin-off. Mais pour l’instant, je me contente tout à fait de cette aventure où Andrea prend les rênes. La meilleure amie de Kate est un personnage que j’ai toujours beaucoup aimé et j’avais hâte d’en découvrir un peu plus sur cette charmante tireuse d’élite.

Autre héroïne, mais même construction, sans surprise. Je ne vais pas m’en plaindre, loin de là, cela fait partie du charme de la saga. Des meurtres, une enquête, une nouvelle mythologie mise en avant, et bien évidemment de la romance. Et j’ai passé un excellent moment sans en plus avoir la sensation de déjà-vu. C’est toujours un peu ma crainte avec les tomes compagnons. Une sorte d’histoire en parallèle avec un point de vue différent. Mais là, pas du tout, même si Kate fait quelques petites apparitions, c’est bien Andrea qui est mise en avant du début à la fin.

Et j’ai adoré mieux comprendre la jeune femme. Son passé plus que douloureux, les épreuves qu’elle a subies, son choix d’intégrer l’Ordre et de cacher qui elle était vraiment pour se donner une chance de vivre une vie « normale ». Tout est très bien appréhendé sans entrer dans le pathos. C’est dur, les quelques scènes dont elle se souvient sont très violentes, mais Andrea n’est pas une victime, elle est une survivante. Ce tome est celui de l’acceptation d’ailleurs. Après son renvoi de l’Ordre, sa rupture avec Raphael, il y a un basculement chez elle. Elle en a ras la casquette, si je puis dire, elle essaie de tout envoyer bouler et d’assumer finalement qui elle est. Et tant pis si ça dérange. C’est un processus assez « rapide » dans le sens que la décision est prise sur un coup de tête, mais lié à pas mal de choses. Mais c’était hyper intéressant. Que ce soit dans ses décisions, dans ses choix futurs et aussi dans cette personnalité plus en adéquation avec son côté animal. Andrea est un peu perdue, certes, mais elle décide d’avancer. Et je n’ai pu que l’apprécier davantage.

La romance était aussi fort sympathique. On retrouve un peu le schéma entre Kate et Curran, avec le côté hyène en plus. Je t’aime moi non plus. Tu m’as fait souffrir, je t’en veux à mort, mais je t’aime toujours. Pas évident, surtout avec des personnalités aussi fortes que celle de Raphael et Andrea. Ils ne se font pas de cadeaux, ont des mots très durs, cependant, ils communiquent et les choses évoluent petit à petit. C’était autant intense que mignon. Et puis il y avait la Meute en parallèle qui ajoutait cette notion de vie future, et surtout d’appartenance. Un aspect que j’aime énormément et qui donne une autre dimension à la relation entre les deux héros. Avec Raphael, Andrea ne gagne pas seulement un compagnon, elle gagne aussi une famille. Des êtres prêts à la défendre mordicus sans contrepartie, et c’est cela dont elle avait besoin par-dessus tout pour avancer. Du point de vue psychologique, c’était parfait.

Concernant l’intrigue, je me suis vraiment plu dans cette enquête. C’est progressif, et le fait qu’Andrea soit une enquêtrice chevronnée est vraiment bien mis en avant. On sentait plus le côté « flic » que dans les autres romans de la saga. Le retour de Roman était aussi une excellente idée. Non seulement il contrebalance bien avec la tension qu’il y a avec Raphael, pour un côté plus drôle, plus léger, mais il donne aussi à Andrea plus de champ de manoeuvre et un coéquipier qui ne fait pas partie de la Meute. Donc qui permet une transition autant personnelle que professionnelle plus progressive à Andrea. La mythologie mise en avant était aussi très intéressante, et originale par rapport à ce que l’on a pu voir dans Kate Daniels. C’est enrichissant et j’ai trouvé qu’il y avait aussi un côté plus dramatique face aux enjeux. Certes, Andrea cherche les coupables pour aider les familles en deuil à aller de l’avant, mais c’est aussi une façon de faire face à ses pires démons.

Un tome très réussi encore une fois avec tout ce que j’aime. La « transition » avec Andrea est vraiment très fluide, on ne s’ennuie pas une seule seconde, et les personnages ont largement gagné le fait d’avoir un spin-off rien qu’à eux. Le trio Andrea, Raphael, Roman a pour moi tout le potentiel nécessaire. Hâte de pouvoir lire d’autres tomes de la saga Kate Daniels dont Les récits de la Forteresse qui ne va pas tarder.

Mes chroniques des tomes précédents de Kate Daniels : ici