Karneval est toujours aussi intéressant et la mangaka nous dévoile juste ce qu’il faut pour maintenir notre curiosité tout en développant son univers.
Résumé : Alors que Yogi reprend le dessus sur ses assaillants, l’un d’eux profite de la confusion générale pour kidnapper Tsukumo et s’enfuir…
Parution : 09/02/2012 chez KI-OON
Nombre de pages : 208
Prix : 7€95
Encore un très bon tome. Franchement, nous ne sommes qu’au tome quatre de Karneval, et j’ai l’impression que l’histoire est implantée depuis un petit moment et que tout roule alors que nous avons encore tant de choses à découvrir. C’est plutôt agréable de voir que la mangaka a décidé de ne pas nous laisser dans le flou et qu’elle égraine de-ci, de-là des révélations. Nous avançons donc petit à petit avec des missions qui pour l’instant ne sont pas vitales vis-à-vis de l’intrigue principale, mais qui font tout à fait le job et permettent à nos héros d’évoluer.
Suite à leur dernière mission, qui ne s’est pas déroulée comme ils l’auraient souhaité, l’équipe deux de Circus est séparée. Yogi est blessé et Tsukumo a été enlevée par les ennemis de nos héros. De quoi chambouler Nai et Gareki qui sont pris en charge par Kiichi et Jiki de l’équipe un. Si la première se montre toujours aussi désagréable, allant même jusqu’à bizuter les deux héros, Jiki, lui, est beaucoup plus affable. Il m’a d’ailleurs beaucoup fait penser à Yogi dans la dynamique de l’équipe. Mais il ne faut pas trop se fier aux apparences, car faire partie de l’équipe un sous-entend que l’on est l’élite de l’élite.
Cet éloignement qui au premier abord est un peu déstabilisant va au final être plus bénéfique qu’on ne le croit. Personnellement, le fait de voir d’autres personnages de Circus donne plus de dynamisme au récit, et cela évite à Nai et à Gareki d’être dans une position trop confortable. Je ne leur souhaite pas de malheur, loin de là, mais les deux adolescents ont besoin de bien comprendre à qui ils ont affaire et aussi qu’ils sont tous les deux bien trop fragiles face à leurs ennemis. Avec Yogi et Tsukumo qui ont pris la place d’amis et de protecteurs, j’ai le sentiment que nos héros ne pourront pas évoluer. Avec qu’avec Kiichi et Jiki, la donne n’est pas la même. Jiki le prouve d’ailleurs à Gareki. La leçon est implacable, sans être cruelle pour autant. Encore une fois, nous n’en sommes qu’au tome quatre, et Gareki et Nai ne peuvent que changer. Il faut juste leur laisser le temps d’exploiter leurs potentiels, mais aussi de leur faire comprendre que c’est une nécessité. Malmener un peu ses héros pour leur bien, j’approuve.
La mission de ce tome n’a rien de très palpitant dans le sens où elle reste pour moi un tremplin psychologique plutôt qu’un pas en avant vis-à-vis de l’intrigue. Je ne me suis absolument pas ennuyée, mais si vous vous attendez à une avancée sur les retrouvailles entre Nai et Karoku… nous en sommes très loin. Il n’empêche que grâce à cette mission, Nai comme Gareki vont prendre conscience de plusieurs choses. Notre jeune héros est toujours dans sa phase d’apprentissage, et même s’il est totalement décalé par rapport à nous, il comprend plus de choses qu’il n’y parait, mais à sa manière. J’adore toujours autant sa naïveté et son côté très pur. Il est la touche adorable du manga et il joue parfaitement son rôle. Gareki lui va apprendre qu’il n’est pour l’instant qu’un poids mort (oui, ça fait mal à l’égo), mais prendre aussi conscience qu’il commence à s’attacher aux membres de l’équipe deux, et qu’il se sent chez lui dans le vaisseau d’Hirato . Il baisse sa garde de plus en plus, allant même jusqu’à brosser les lapinous du vaisseau deux (oui, les pauvres chouchous avaient des noeuds !) et c’est agréable de voir sa carapace se fissurer de temps à autre.
Ce quatrième tome de Karneval est très sympathique donc. La dynamique est toujours là et Touya Mikanagi maîtrise parfaitement son récit. Elle titille notre curiosité et nous donne de petites informations à nous mettre sous la dent, tout en continuant à développer son univers, son intrigue et ses personnages. Rien à redire pour l’instant et j’espère que cela va durer.
Mes chroniques des tomes précédents de Karneval : ici