Karneval, tome 22

On sent que Karneval est dans sa dernière ligne droite et je suis plus que contente des décisions prises par Touya Mikanagi.

Résumé : Alors qu’il atterrit une nouvelle fois dans la forêt irisée, Nai croise la route de Keshiki… qui lui tend un piège ! Heureusement, le Karoku à la cicatrice intervient juste à temps pour sauver le garçon et l’emmener dans son repaire.
Quand les soldats de la garde rapprochée de Tokitatsu arrivent enfin sur les lieux, ils ne trouvent qu’un mystérieux membre de Kafka. Ils ne sont hélas pas de taille pour le vaincre, mais avant que l’homme s’enfuie, ils parviennent à filmer son visage ! L’identifier permettra sûrement d’accélérer l’enquête…

Un très bon tome pour ce volume vingt-deux de Karneval. On sent vraiment que l’histoire prend un chemin plus direct vers le final, et c’est tant mieux. Avec des événements plus aboutis, on a plus cette impression d’être face à une intrigue dispersée et l’on apprend de plus en plus de choses intéressantes. Pourvu que ça dure.

Naï ayant disparu du vaisseau, nous allons suivre nos deux héros en parallèle. Je ne dis pas que j’apprécie à cent pour cent cette séparation, surtout vu ce qui arrive, mais je me dis que c’est aussi une bonne chose d’une certaine façon. Les deux garçons doivent poursuivre leurs destinées, et plus on se rapproche de la fin, plus on voit qu’elles n’iront pas forcément dans la même direction.

Depuis plusieurs tomes, on arrive plus ou moins à comprendre ce qu’est Naï, mais surtout qu’il a visiblement un rôle très important à jouer. Tout reste assez obscur, mais je ne peux pas m’empêcher de faire un parallèle avec l’histoire d’Hiroyuki Asada et son manga Letter Bee. J’espère sincèrement que les fins ne seront pas semblables, mais il y a tellement de petits détails qui vont dans ce sens que je me prépare à une fin plutôt douce-amère. Parce qu’à bien y réfléchir, Naï ne peut être que la clé de toute cette guerre. Comment, pourquoi, c’est encore un mystère, mais c’est une idée qui ne me quitte pas depuis un moment. Touya Mikanagi arrive d’ailleurs très bien à gérer la situation en nous en dévoilant de plus en plus, mais au compte-goutte. De quoi nous mettre quelque chose sous la dent, tout en nous faisant patienter. J’aimerais par contre que notre jeune héros arrête de subir et soit dans une phase plus active dans un futur proche.

Gareki, de son côté, continue sa mission à la tour. Il semble plus à l’aise et ses collègues se rapprochent de lui. C’est vraiment une bonne évolution pour l’adolescent et franchement depuis le début de Karneval, il est le personnage le plus intéressant à suivre. Il se soucie des autres. Il avait déjà cela en lui au départ, mais ici, c’est d’autant plus flagrant et surtout il l’exprime. Impossible de ne pas être touchée donc même s’il reste assez distant et que sa maturité le vieillit énormément. Sa prise de conscience envers certains événements me donne aussi bon espoir pour la suite, dans le sens où l’on sait qu’il sera un élément clé, lui aussi, mais de façon plus active.

Le tome, globalement, est aussi très centré sur les liens qui unissent les héros. Et c’est quelque chose que j’adore. Ils ont beau être en guerre et devoir parfois laisser leurs sentiments de côté, ils se soutiennent et prennent soin les uns des autres. Et cette humanité fait toute la différence. Je pense que c’est surtout ce point qui m’a charmée depuis le départ et je suis heureuse de voir que c’est un fil conducteur qui continue d’être au centre de tout.

Un tome qui nous en apprend beaucoup, mine de rien, et dont la direction me plait énormément. Je suis peut-être un peu mitigée par le « choix » de Naï à la fin, mais j’espère que Touya Mikanagi nous aura prévu quelque chose d’intéressant face à cette situation. Je risque d’être très déçue autrement.

Mes chroniques des tomes précédents de Karneval : ici