Cet avant-dernier tome de I fell in love after school reste dans sa lignée avec une douceur et une pudeur qui font de l’histoire un moment de cocooning.
Résumé : La compétition est enfin lancée ! Tandis que la volonté de Kuze s’affermit, Kiryû déclare son amour à Kao ! Mais la jeune fille doit faire face à un imprévu qui précipite les événements… Les sentiments de nos héros s’enflamment !
Parution : 16/02/2022 chez Pika
Nombre de pages : 184
Prix : 7€20
Encore une fois I fell in love after school remplit tout à fait son rôle de shôjo tout mignon. Une lecture cocooning qui fait du bien et qui permet de très bien amorcer la fin de cette série de huit tomes sur fond de volley-ball.
Les garçons poursuivent donc leur ascension dans le tournoi qui les oppose aux autres écoles. On les voit en grande forme, soudés et avec l’envie de gagner. Kao est l’observatrice de tout cela, et bien entendu elle est heureuse pour les garçons, mais je pense qu’elle ne voit pas non plus encore la place qu’elle a pu trouver auprès d’eux. Elle continue à faire des erreurs, mais elle est une supportrice de tous les instants. Et son énergie, ainsi que son sourire doivent faire beaucoup. L’équipe peut compter sur elle, et je pense que cela n’a pas de prix. Même le frère de Kao voit combien sa petite soeur à changer.
Mais il y a aussi des doutes qui persistent. I fell in love after school n’est pas seulement une romance. C’est aussi une histoire d’acceptation, de guérison et de prise en main de sa vie. Ce n’est pas facile, surtout à cet âge, mais c’est aussi l’occasion de se découvrir vraiment. Kao a toujours cette peur d’être invisible ou du moins de le redevenir. Pour elle, le simple fait de ne plus pouvoir faire partie du club est synonyme de retour en arrière. C’est compréhensible, car c’est grâce à l’équipe qu’elle a pu changer, mais ce n’est pas quelque chose que l’on peut vous retirer, et Kao doit encore apprendre cela. C’est une jeune fille douce, innocente et pleine de bonnes intentions. Elle est un peu un soleil vers lequel on aime se rapprocher. Et ce n’est pas Kuze ou Kiryu qui diront le contraire.
On voit aussi que Kuze malgré son cheminement est toujours marqué par la mort de son frère. Il pense que c’est à cause de lui que son aîné est mort et il relie aussi le volley-ball à ce funeste événement. C’est bien entendu faux, mais on ne peut pas éviter ce genre de sentiment. La culpabilité est là. Bien entendu, le manga est loin d’être triste et cette partie psychologique n’a rien de noir même si je la trouve très bien traitée, elle reste pudique. Mais ici, il y a une ébauche de reconstruction. Le jeune homme parvient à trouver un vrai plaisir dans le jeu, et il s’ouvre vraiment à Kao. Deux points qui au début de I fell in love after school étaient loin d’être gagnés.
La romance a bien sûr aussi sa place. Et ici, il y a une mise à plat que j’ai trouvée bénéfique pour cinq personnages. Oui rien que cela. Je ne suis toujours pas très fan de l’attitude de Kiryu que j’ai trouvé trop insistante à plusieurs moments (dans ce tome et les précédents), mais la mangaka arrive à jouer sur les bonnes intentions du jeune homme. J’avais l’impression qu’il cherchait à « forcer » Kao à lui avouer des sentiments qu’elle n’avait pas, tout en se montrant gentil. Connaissant l’adolescente c’était jouer sur ses « faiblesses ». Mais Kao reste droite dans ses baskets et elle arrive à plus s’écouter aussi.
Une très bonne avancée donc pour les adolescents qui vont pouvoir aller tous de l’avant maintenant. La suite ne laisse pas trop présager de surprises, mais encore une fois, ce n’est pas tellement ce que je recherche dans un shôjo. Si la romance est bien construite, mignonne et que l’auteur parvient aussi à traiter des sujets avec justesse, je suis conquise, et ici, c’est tout à fait le cas.
Mes chroniques des tomes précédents de I fell in love after school : ici