Une lecture mitigée avec The Hazel Wood. J’ai passé un bon moment, mais l’univers est sous-exploité à mon goût. C’est dommage, il y avait un énorme potentiel.
Résumé : « Ne t’approche sous aucun prétexte d’Hazel Wood. » Ces quelques mots laissés par la mère d’Alice juste avant son enlèvement scellent à tout jamais le destin de la jeune fille. Hazel Wood, la résidence légendaire d’Althea Proserpine, auteure des célèbres « Contes de l’Hinterland ». Hazel Wood, d’où semblent échapper des personnages inventés par Althea. Hazel Wood, où sa petite-fille, Alice, va devoir s’aventurer. Hazel Wood, dont personne ne revient jamais. Et si Hazel Wood était bien plus qu’un simple manoir ? Un leurre ? Une porte d’entrée sur un autre monde? Et si Alice était bien plus qu’une simple new-yorkaise ? Une princesse ? Une tueuse ?
Mon avis : Totalement sous le charme de la couverture, il m’était impossible de ne pas m’attarder sur le roman. Le résumé était très intrigant et il y avait la promesse d’une histoire proche des contes de Grimm, pas les versions édulcorées, mais celles sombres et terrifiantes. Mais, cette promesse n’a pas été tenue, et c’est fort dommage car il y avait du potentiel. Je dirais que la première partie et la dernière sont réussies dans l’ensemble mais il y a un entre-deux qui est long et qui n’entre pas assez dans les détails.
Nous commençons l’histoire en rencontrant Alice et sa mère Ela. Les deux jeunes femmes mènent une vie de nomades, fuyant quelque chose qui est au début assez obscur. A la mort d’Althea, la grand-mère de notre héroïne, une célèbre écrivaine aussi mystérieuse qu’absente, les choses prennent une tournure assez effrayante jusqu’à pousser Alice à aller contre le dernier ordre de sa mère : « Ne t’approche sous aucun prétexte d’Hazel Wood. » Et à partir de là, tout part en vrille, comme on aurait pu s’en douter.
La première partie du roman a cette ambiance très contemporaine qui ne nous laisse rien prévoir de ce qu’il va suivre. Il y a un côté urbain et moderne, plus proche d’un début de thriller que d’un conte. Un événement inattendu se produit et Alice part dans une course contre la montre pour résoudre un mystère. Elle est accompagné par un camarade de classe, Finch, qui est un compagnon, certes très utile, mais qui fait plus « faire valoir » qu’acolyte. C’est une phase de découverte où l’adrénaline monte et qui nous permet d’entrer dans l’histoire assez facilement, en nous laissant entrevoir une infime partie de l’Hinterland, mais déjà de quoi saliver.
Et puis, nos deux héros partent à la recherche de Hazel Wood et franchissent un cap… C’est à partir de ce moment-là que j’ai moins accroché au roman. Nous sommes dans un entre deux qui est certes un peu étouffant, mais pas angoissant non plus, qui nous laissent entrevoir quelques petites choses de cette autre monde, sans aller bien loin. Il y a eu de la déception, je ne le cache pas. Je sais qu’il y a toujours une partie dans un roman qui peut manquer de rythme mais là, j’ai trouvé le temps long. Sans compter le côté sous-exploité de l’Hinterland. Je voulais en savoir plus, explorer plus, pouvoir interagir avec ces personnages étranges et quelques peu effrayants.
Fort heureusement, Alice parvient à entrer plus profondément dans ce monde étrange, et la dernière partie du roman a réveillé mon intérêt. Je n’irais pas jusqu’à dire que l’auteur exploite mieux son univers (ce n’est pas le cas) mais il y a plus de détails sur certaines choses et on appréhende un peu mieux la globalité de l’Hinterland. Je ne pense pas non plus que le lecteur devait tout cerner, car on reste dans un univers de contes, et il y a toujours cette part de non-sens, d’illogisme qui doit rester. Cependant, il y a le côté de la « création » qui donne un gros plus à l’intrigue. Le ton et le vocabulaire de l’auteur change aussi à partir de là pour moi. J’ai lu le roman en anglais, donc je ne sais pas si c’est aussi le cas en français, mais j’ai trouvé que Melissa Albert était plus dans une écriture lyrique, fantaisiste, qui colle parfaitement aux contes.
Je ne savais pas à quoi m’attendre avec la fin. J’avais une idée de ce que je voulais, certes, mais à aucun moment je ne voyais clairement vers où l’auteur allait choisir d’aller. Et j’ai beaucoup aimé son choix. Tout n’est pas parfait, mais il y a une bonne morale à tout cela, et aussi une conclusion qui colle au caractère d’Alice. C’est aussi, la partie la plus prenante.
Côté personnage, seule Alice tire son épingle du jeu. C’est une héroïne très intéressante, aux multiples facettes qui garde une contenance crédible tout au long du récit. Je ne me suis pas identifiée à elle, mais sa quête d’identité et son désir de normalité font résonance. Finch n’est pas assez développé pour moi, ou bien sur le tard. J’aurais d’ailleurs aimé en savoir plus sur ce qu’il était devenu par la suite. Janet est un personnage attachant qui apparaît peu mais qui arrive très facilement à sortir du lot. Ela n’est pas assez exploitée… son enfance et son adolescence contées plus en détails auraient permises de la voir sous différentes coutures et lui donner plus de poids. Althéa est au final vite oubliée, ce qui n’est pas plus mal.
En bref, un roman qui avait un gros potentiel et qui au final laisse un petit goût de déception bien regrettable… Il y aurait pu avoir tellement plus, notamment avec le côté sombre et glauque des contes.
Comme toi j’ai craqué sur la couverture et l’idée des contes mais comme j’avais déjà fais pas mal d’achats je n’ai pas craqué et je pense que j’ai bien fait. On verra s’il sort en poche avec une jolie couverture…
Après ce n’est que mon avis… Je l’ai lu en anglais en plus, et je pense que ça n’aide pas tellement pour moi. Après, j’ai lu des avis positifs aussi :)
Ah dommage!! Ça avait pourtant l’air super sympa!
Oui, je trouve que ça aurait pu être plus exploité comme univers. Un diptyque aurait peut-être aidé, je ne sais pas trop.
Ah je suis pas d’accord XD enfin, tu le sais déjà ^^ à mon sens, le côté glauque était tout à fait présent ^^Et puis j’ai beaucoup aimé la partie « chasse au trésor », je trouve que ça instaure un peu d’originalité à l’intrigue pour ce genre de bouquins qui « revisitent les contes »
C’est dommage que ça l’ait pas fait pour toi :/
Kin
C’est glauque, mais pas assez pour moi, vu ce qu’on nous annonce. Après, je suis contente que le roman t’ait plu :) Heureusement d’ailleurs qu’il plait à plein de personnes. Je pense aussi que lire en anglais ne m’aide pas à apprécier les histoires à leur juste valeur… mais je trouve ça sympa, notamment pour améliorer mon anglais !
C’est vrai qu’Il était assez ardu en anglais, il y avait plein de slang et de tournures familières
Je comprends ^^
Kin
Bah ouais, t’es la seule à l’avoir aimé, hahahahaha
Bah, tu vois, on a le même avis finalement… Y a quand même une bonne partie du début qui aurait pu être condensée afin de nous faire découvrir l’univers plus tôt (je pense notamment aux flashbacks inutiles avec sa mère qui étaient trop nombreux).
Puis, je sais pas, j’ai été déçue. L’Hinterland n’était pas aussi dangereux que je l’espérais, les créatures n’étaient que peu présentes et pas du tout développées (du coup, on n’a pas vraiment de menaces) et la grand-mère n’a pas eu de rôle important (vu qu’elle était l’auteure du livre, je pensais qu’elle aurait plus d’impact dans l’histoire)…
Le fait que le roman de l’Hinterland ne soit pas traité m’a également dérangée. J’ai l’impression que, mis à part l’histoire d’Alice-Three-Times, elles ne servaient à rien. Je sais pas, je m’attendais à un mélange des contes et à voir toute une avalanche de personnages maléfiques et plein d’aventures…. CE N’EST PAS LE CAS.
J’ai bien aimé la fin aussi, mais le livre n’est vraiment pas mémorable. Qu’il soit en anglais ou en français, ça n’aurait rien changé je pense :P
C’est exactement ça ! Il y avait tellement de matière à développer. Une duologie aurait été mieux, je pense, mais bon…
J’ai assez aimé, même si la fin est un peu bizarre je trouve.
C’est un peu précipité, j’avoue et on s’attend à en voir plus.