Une conclusion pour Half bad en demi-teinte. Je n’ai pas aimé la fin, mais le dernier tome reste tout de même très intéressant et poignant.

Half badRésumé : Nathan Byrn court de nouveau. L’Alliance des Sorciers Libres a été presque détruite. Dispersé et démoralisé, constamment poursuivi par les Chasseurs du Conseil, seulement une nouvelle stratégie audacieuse peut sauver les rebelles de la défaite totale. Ils ont besoin de la moitié manquante de l’amulette de Gabriel – un artefact antique avec le pouvoir de rendre son porteur invincible dans la bataille. Mais le gardien de l’amulette – la recluse et prodigieusement puissante Sorcière Ledger – a son propre agenda. Pour gagner sa confiance, Nathan doit voyager jusqu’en Amérique et la persuader de lui donner l’amulette. Combiné avec ses propres Dons, l’amulette pourrait être juste assez puissante pour retourner la tendance pour l’Alliance et mettre fin à la guerre civile sanglante entre les Sorciers Noirs et Blancs une fois pour toutes…

Half bad

Auteur(s) : Sally Green
Parution : 18/05/2016 chez Milan
Nombre de pages : 416
Prix : 16€90

Une autre trilogie que je finis et une autre saga où j’ai l’impression que l’auteur s’acharne sur son héros. Difficile de fermer un roman après avoir ressenti cela, et de pouvoir réellement en sortir quelque chose. J’ai donc laissé un peu de temps avant d’écrire ma chronique pour qu’avec le recul mon avis soit moins à vif.

Il faut aussi dire que mes deux dernières sagas finies se passaient dans des mondes pas vraiment idylliques, bien au contraire. Donc en soi, les auteures sont simplement restées dans cette optique, et oui, il y a une grande part de réalisme dans tout le récit, mais s’attacher à des personnages que l’on voit souffrir encore et encore, cela a de quoi être perturbant et démoralisant également.

Quête noire commence et finit par un deuil. Le premier est violent et le second est d’une tristesse infinie. Beaucoup de souffrance et en même temps une justesse que j’ai « apprécié ». Le travail psychologique est depuis le départ, surtout autour de Nathan, un point clé de Half bad. le fait que Sally Green s’en tienne à cet aspect était très intéressant. On découvre un enfant innocent et adorable qui finit par se retrouver au centre d’une guerre violente et injuste et qui est obligé de devenir un monstre pour survivre. Il subit inlassablement alors que son seul rêve est de vivre paisiblement loin de tout.

Alors oui, l’injustice de Half bad est difficile à encaisser, mais la vie n’est jamais très juste et la guerre encore moins. En prenant ce parti, et en se disant que Half Bad est enlisé dans une société pourrie jusqu’à la moelle, on ne peut que s’attendre à ce que tout dérape à un moment donné. On prend donc chaque petit moment de bonheur ou de paix comme un rayon de soleil, et l’on se replonge ensuite dans les ténèbres. Parce qu’il était impossible de ne pas poursuivre et de savoir comment nos héros allaient s’en sortir.

Et même si la fin m’a clairement fait déchanter, Quête noire reste un roman très intéressant. Si les deux premiers tomes tournaient beaucoup entre la notion de bien et de mal, ici, c’est toute l’horreur de la guerre qui est exploitée. Et je ne peux qu’approuver ce que Sally Green a construit. L’horreur, certes, les doutes, les pertes, mais aussi les moments de camaraderies, les petites victoires, l’espoir qui perdure encore. Le roman est très bien construit du début à la fin. Très peu de temps mort avec quelques rebondissements et la romance que l’on attendait tous qui enfin prend forme. Sally Green prend aussi le temps de nuancer les actions de l’Alliance. Dans un conflit chacun pense avoir raison, et parfois des personnes que l’on qualifierait de bonnes doivent commettre l’irréparable. Sont-elles pour autant comme leurs bourreaux voire pires ? Je ne sais pas si c’était fondamentalement le but de l’auteur, mais j’ai adoré cette réflexion qu’elle installe tout au long de Half Bad. Et avec la psychologie de Nathan, très travaillée, ce sont deux points que j’ai vraiment appréciés.

Et puis, il y a la fin. Je ne l’aime toujours pas malgré le recul que j’ai pris, mais elle est parfaite également. Je sais que c’est contradictoire, mais la conclusion de la saga colle à l’univers et à ce que tous les héros ont vécu. Et puis Sally Green prend aussi le temps de tout nous expliquer et de nous donner aussi des détails concernant l’après. Half Bad a droit à une vraie conclusion et c’est déjà beaucoup.

J’ai commencé la trilogie par curiosité suite à la série Netflix, et même si ma relation avec elle n’a pas été un réel succès, il y a dans Half Bad beaucoup de points positifs et une réflexion autour de notions fondamentales que j’ai beaucoup appréciés. Nathan est un héros que l’on voit énormément évoluer, auquel j’ai eu du mal à m’attacher, car il met au final beaucoup de distance entre lui et le lecteur, mais que j’avais envie de suivre et que j’ai compris du début à la fin. La trilogie est très dure et violente, mais laisse tout de même une place à l’espoir et à une résilience incroyable. Si je suis mitigée globalement, elle mérite tout de même d’être découverte.

Mes chroniques des tomes précédents de Half Bad : ici

2 réponses à “Half bad, tome 3 : Quête noire

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