Et voici le dernier tome de Fingus Malister, ce petit bonhomme attendrissant qui a le don de se fourrer dans des situations impossibles, pour notre plus grand bonheur.
Résumé : Apprenti seigneur maléfique, Fingus Malister a pour conseiller occulte le Crâne de son grand-père et pour amie Polly, une jeune sorcière. Le Crâne suggère à Fingus de développer son pouvoir grâce à un manuel de nécromancie, le M.E.C.H.A.N.T. Il faut le dérober au Monarque de l’Automne, dans son palais de Feuilles Mortes et de Larmes. Fingus et Polly parviennent à voler le précieux grimoire. Mais une armée de créatures monstrueuses levée par le Monarque encercle le village de Bedlam, menaçant de tuer les habitants si le manuel n’est pas restitué. Que va faire Fingus ?
Mon avis : Le premier tome de Fingus Malister, Feux follets, mandragore et cadavre frais, avait su me charmer avec son côté décalé et son humour noir. Mais en ce qui concerne Crâne bavard, grimoire et magie noire, le second et dernier tome de notre petit nécromancien (oui, vous pouvez être aussi triste que moi en apprenant cette nouvelle), eh bien… j’ai tout simplement adoré ! C’est assez rare, pour moi, avec un deuxième tome, voire une conclusion d’être encore plus emballée. du coup, bien que l’histoire se conclut avec une fin tout à fait parfaite, j’ai tout de même refermé le roman avec un petit pincement au coeur.
Nous avions quitté Fingus après que ce dernier ait retrouvé le crâne de son grand-père… Pas la meilleure influence qui soit… Mais notre jeune héros se raccroche à cet aïeul, seul membre de sa famille ayant « survécu » au terrible incendie. On sent que le jeune homme n’est pas tout le temps d’accord avec lui, mais son attachement et sa solitude font qu’il finit par faire tout ce que son grand-père lui dit. On découvre un Fingus tout autre, avec cette faille que l’on n’avait pas forcément devinée lors du premier tome et qui vous pince le coeur. Notre petit bonhomme se sent seul.
Mais le voilà tout de même embarqué dans une mission périlleuse. Retrouver M.E.C.H.A.N.T., le terrible grimoire de son grand-père, comme nous l’indique le titre Crâne bavard, grimoire et magie noire. Vous vous en doutez, tout ne se passe pas comme prévu et Polly se voit transportée dans le monde dangereux du Monarque de l’Automne en compagnie de Fingus. A partir de là, entre rencontres étranges et terrifiantes, périples divers et variés, nos deux héros nous font vivre des montagnes russes, avec envoi de pics bien senties et fleuries. Les deux enfants accompagnés de la très charmante Ammonia (on notera que Fingus sait s’entourer !) doivent encore une fois sauver Bedlam et tous ses habitants d’une terrible menace. Mais à quel prix ?
Pas de temps morts, un style mordant, plein d’humour noir, avec des héros adorables et que l’on apprend encore plus à connaitre, pour mon plus grand plaisir. Une intrigue bien menée, avec des révélations auxquelles je ne m’attendais absolument pas, et surtout un message très positif. J’ai particulièrement adoré le passage où Fingus se rend compte de ce qu’il a fait. C’est un moment triste, très révélateur et écrit avec finesse et la dose d’émotions qu’il fallait. Pas de pathos, ce qui aurait été à l’opposé du style de Crâne bavard, grimoire et magie noire. A partir de là, un tournant est marqué.
Ariel Holzl conclut cette duologie en nous offrant un petit aperçu du futur de ses héros. Un chapitre qui m’a permis de tourner la page avec le sourire même si je suis sûre que Fingus aurait pu encore nous faire vivre de folles aventures.
Ma chronique du tome 1 : ici