Joyeuses Pâques à tous ! Le temps ici n’est pas propice à sortir le bout de son nez dehors, mais plutôt à se glisser sous la couette avec un bon livre. Ce qui est parfait parce que je vais vous parler littérature aujourd’hui avec Capture, le second tome de Femmes de l’autremonde. J’avais bien aimé le premier et le second a été tout aussi plaisant.

CaptureRésumé : Elena Michaels est une femme recherchée. Elle n’a pourtant rien fait de mal . Enfin, pas récemment. Mais il y a dix ans, son amant l’a changée en loup-garou. La seule femme loup-garou au monde en vérité. Et aujourd’hui, alors qu’elle parvient enfin à l’accepter, un groupe de scientifique apprend son existence. Ils la pourchassent et elle s’apprête à foncer droit dans leur piège. Mais c’est sans compter sur sa famille adoptive, la Meute, qui ne reculera devant rien pour la retrouver. Et sans compter non plus sur Elena elle-même, ce qui est une grossière erreur…

Mon avis : J’ai enchaîné Capture tout de suite après Morsure. En grande partie parce que je savais qu’Elena était toujours la narratrice de ce second tome. Je pense que je ne poursuivrais pas tout de suite avec le tome trois par contre, la narratrice étant Paige. Je ne suis pas contre ce genre de saga où le narrateur change, mais j’avoue aussi qu’il est frustrant de devoir quitter un personnage auquel on s’est attaché.

Mais revenons à Capture. En lisant le résumé, je savais d’avance que certains passages du roman n’allait pas me plaire du tout, dans le sens où je déteste ce genre de situation. J’ai beaucoup aimé ce tome deux, mais les scientifiques fous qui font des expériences, cela ne passe pas du tout. Et encore, j’ai trouvé qu’au final tout cela était assez soft (fort heureusement pour moi). Mais sur le principe, j’ai beaucoup aimé (oui, je sais, c’est bizarre). Disons que je peux comprendre cette soif de connaissance, de curiosité, de compréhension. C’est très humain. Et c’est quelque chose qui est exploité dans le roman de façon intelligente. Qui sont finalement les monstres ? Très facile à répondre en lisant le roman, mais cela laisse à réfléchir. Surtout que les « méchants » ont tous des objectifs différents : recherches, curiosité, intérêt scientifique, recherche de pouvoir, amusement, ennui… Mais tous se cachent derrière une excuse face à leurs actes impardonnables.

Le point de vue d’Elena, en tant que captive, est aussi intéressant. Kelley Armstrong exploite différents sentiments à travers ce que son héroïne peut ressentir. La peur, le déni, l’angoisse, l’espoir, la combativité, le renoncement, l’abandon… Elena se retrouve dans une position qu’elle a en quelque sorte déjà vécu étant enfant : celui de la victime, et c’est quelque chose qu’elle s’était promise de ne plus revivre. Pas évident à gérer, et assez douloureux à voir. Mais la jeune femme ne se laisse pas abattre, et même si on a quelques fois peur pour elle, son intelligence et sa combativité sont deux alliés de point.

Capture nous permet aussi de découvrir de très nombreux personnages, mais aussi d’autres êtres surnaturels. Je vais être directe : je n’ai apprécié aucun des nouveaux personnages. J’aime beaucoup le fait que nous découvrons des sorcières, des semi-démons, des vampires, des shamans… Mais franchement, ils n’ont pas la prestance des loups-garous et j’ai trouvé cela dommage. Surtout que ce sont des créatures et des personnages qui vont être exploités dans les tomes suivants. Paige pourrait à la rigueur sortir du lot, mais son personnage n’est pas assez développé pour cela. Et son caractère n’aide pas du tout… Quant aux « méchants »… On se retrouve face à des stéréotypes. Et au final, ils m’ont fait plus pitié qu’autre chose… Entre l’héritière qui est une femme et qui donc est rabaissée au rang de bibelot mais qui ne fait rien à par se plaindre pour changer les choses, le scientifique qui croit tout savoir, le playboy plein aux as qui est le stéréotype même de l’adolescent boutonneux complexé, qui croit que la vie est un jeu, que tout peut s’acheter et qui prend son pied en mâtant les femmes au sens propre comme au figuré… Waouh… Waouh ! Si vous n’arrivez pas à les détester, je ne sais pas ce qu’il vous faut de plus.

Mais fort heureusement, Elena, Clay et Jeremy sont là. La première et la dernière partie de Capture sont mes préférées. Voir le trio évoluer ensemble est toujours un plaisir. J’aime énormément la relation qui les unie tous les trois. Surtout en ce qui concerne Elena et Jeremy ainsi que, bien entendu, Elena et Clay. Pour la première, la douceur et la confiance qui unie le père adoptif à sa fille. Cette relation est apaisante. Jeremy est vraiment un personnage que j’apprécie beaucoup. Pour Clay et Elena, le fait que leur relation soit plus sereine est aussi agréable à voir. Les liens qui les unissent tous les deux sont très plaisants à voir, surtout depuis qu’Elena a lâché prise.

Un second tome plaisant, donc. Le sujet traité est intéressant, c’est encore un plaisir de retrouver Elena et l’évolution du personnage nous laisse entrevoir certaines choses qui promettent d’être intéressantes. le seul point noir : les personnages secondaires… Ils sont secondaires, certes, mais j’aurais aimé qu’ils soient plus intéressants et développés. J’espère que les tomes suivants me permettront de changer d’avis.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.