En attendant le jour est mon premier Michael Connelly ! J’ai vraiment aimé le sens du détail et le réalisme malgré quelques petits points qui m’ont frustrée.
Résumé : Reléguée au quart de nuit du commissariat d’Hollywood, l’inspectrice Renée Ballard se lance dans des enquêtes qu’elle n’a pas le droit de mener à leur terme. Le règlement l’oblige en effet à les confier aux inspecteurs de jour dès la fin de son service. Mais, une nuit, elle tombe sur deux affaires qu’elle refuse d’abandonner: le tabassage d’un prostitué laissé pour mort dans un parking, et le meurtre d’une jeune femme lors d’une fusillade dans un night-club. En violation de toutes les règles et contre les désirs mêmes de son coéquipier, elle décide de travailler les deux dossiers de jour tout en honorant ses quarts de nuit. L’épuisement la gagne, ses démons la rattrapent et la hiérarchie s’acharne, mais Renée Ballard n’est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds.
Mon avis : En attendant le jour est mon premier Michael Connelly. J’ai déjà entendu parlé du Monsieur, mais j’avoue ne jamais m’être penchée sur ses romans. Du coup, quand je l’ai vu disponible sur NetGalley, je me suis dit que c’était l’occasion de le découvrir, surtout qu’il commençait une nouvelle série avec une femme pour héroïne.
J’ai passé un très bon moment globalement. On retrouve les codes du genre, une ambiance qui fait frissonner, pas moins de trois enquêtes qui se déroulent en parallèle et des personnages déjà bien définis. Il y a aussi un soucis du détail qui est assez bluffant et l’on voit que l’auteur a pris le temps de se renseigner et de rendre son histoire la plus réaliste possible. Il y a un côté immersif que j’ai apprécié et qui rend le tout crédible. On entre tout de suite dans l’univers et j’ai accroché rapidement. On a envie de savoir comment vont aboutir les enquêtes et le côté volontaire et professionnel de notre héroïne est contagieux. J’ai aimé son sens de la justice et le fait qu’elle ne soit pas encore blasée, au contraire de certains de ses collègues. Elle est un peu l’image du flic qu’on aimerait rencontrer si on avait un problème. Un peu l’image idéale de l’inspecteur.
Il y a pas mal de détails aussi pour les différentes enquêtes. On suit Renée de A à Z avec son suivi, la recherche des indices, des mobiles, les interrogatoires des suspects et des témoins, les différents services, comment toute la machinerie fonctionne. C’est le premier roman policier que je lis avec autant d’immersion dans le travail même d’inspecteur. Et c’est très chouette. Après, il y a plusieurs points qui m’ont chagrinée…
L’univers du roman est très froid. Il y a une sorte de distance qui est mise en place. On se sent spectateur et pas forcément acteur. Ce n’est pas glauque, mais je ne sais pas, c’est sinistre. Alors, oui je sais que ce n’est pas un univers très rose et qu’il est dur mais il y a tellement de corruption, de harcèlement que ça en devient oppressant. A un moment, la paranoïa est-elle que tout le monde est suspect. Renée arrive à contrebalancer cela parce qu’elle est honnête et qu’elle veut bien faire. Elle veut se battre pour les victimes et elle ne lâche rien. Je ne me suis pas attachée à elle, mais cela m’arrive pratiquement toujours quand c’est un écrivain qui créé un personnage féminin. Mais elle est une héroïne top. Indépendante, forte, qui vit comme elle l’entend et qui est droite dans ses bottes. Après l’auteur n’était pas obligé de faire en sorte que tout le monde veuille coucher avec elle… C’est pénible, surtout qu’il y a déjà pas mal de harcèlement.
Le point que je trouve surtout dommage est la conclusion des enquêtes. Il n’y en a pas vraiment. D’accord, on trouve les coupables, mais pas de conclusion réelle. J’aurais aimé un point final au trois enquêtes. Je sais que ce n’est pas toujours le cas dans la vie, mais on est dans une fiction où l’auteur peut aller au bout de choses. Je suis restée sur ma faim. Et en particulier avec l’enquête principale, où on nous met sous le nez un coupable idéal avec un mobile pour se retrouver avec un twist qui sort de nulle part sans nous donner de raison particulière. Frustration, frustration…
Ayant tout de même aimé le style de l’auteur et surtout le côté immersif, je lirai probablement d’autres de ses romans (et à priori, j’ai le choix !).
C’est le genre d’héroïne que j’aime bien ça: une nana qui sait ce qu’elle veut et qui ne lâche rien ! Après, le fait que tout le monde veuille coucher avec elle, c’est un aspect qui me prend la tête parce que, bizarrement, ça décrédibilise un peu l’héroïne qui est vue comme un bout de viande et qui n’est pas assez appréciée pour sa personnalité. Si tu vois ce que je veux dire… Donc je comprends ta réticence de ce côté-là !
Les conclusions des enquêtes ont l’air assez décevantes, oui. S’il faut rester vague sur le vrai criminel et ses intentions, je pense qu’il faut instaurer dès le départ une atmosphère de non-atteinte: juste ce qu’il faut de vérité et de raisonnement, avec une pointe de mystère qui reste entre les mains du coupable (et qu’on sente que ce n’est pas l’auteur qui conclut hâtivement son intrigue) !
Après, je dis ça mais je n’ai pas lu le livre xDDD
Du coup, ce n’est pas un roman que je lirais. Je suis facilement déçue par les histoires d’enquêtes policières en générale, alors bon… x)
J’ai toujours du mal avec les auteurs masculins qui écrivent avec des héroïnes. Ils essayent trop d’en faire des femmes fortes et ça se retournent contre elles.
Tu n’as pas lu le livre mais tu as très bien compris ! XD Et oui, c’est dur de trouver de très bons romans policiers.
C’est un auteur que je n’ai jamais lu!
C’était une première pour moi aussi :)