Je poursuis mon petit « challenge » lecture/relecture de classiques avec Emma de Jane Austen. J’avais vu le film qui m’avait laissé un très bon souvenir et je dois avouer que même si j’ai retrouvé beaucoup de choses, Emma ne restera pas parmi mes romans préférés de l’auteur.
Résumé : Orpheline de mère, seule auprès d’un père en mauvaise santé, Emma Woodhouse, désormais la maîtresse de maison, s’est mis en tête de marier Harriet Smith, une jeune fille qu’elle a recueillie chez elle. Ce faisant, ne s’est-elle pas attribué un rôle qui n’est pas (ou pas encore) pour elle ? Son inexpérience des cœurs et des êtres, ses propres émotions amoureuses, qu’elle ne sait guère interpréter ou traduire, lui vaudront bien des déconvenues et des découvertes.
Mon avis : Emma est mon quatrième roman de Jane Austen, et après avoir fini ma lecture, je suis plutôt contente de ne pas avoir découvert l’auteur par ce roman-là. Je pense que si cela avait été le cas, je n’aurais probablement pas poursuivi ma découverte des oeuvres de l’auteur. Vous vous en doutez, je n’ai pas réellement apprécié Emma. Pourtant, le roman est bien écrit, j’ai retrouvé le style de l’auteur caustique, drôle, vrai, prenant, avec ce soin de décrire le quotidien des gens de l’Angleterre de son époque.
Mais, et il y a un gros mais, les personnages sont assez antipathiques. Mis à part un ou deux, difficile de s’attacher à quelqu’un. Je pense que Jane Austen a vraiment cherché à nous faire ressentir cela, mais le fait qu’un seul personnage arrive à tirer son épingle du jeu est assez peu appréciable.
Emma, notre héroïne : pourrie gâtée, égoïste, trop sûre d’elle au point où elle se targue d’être au-dessus de tous, connaît mieux que les autres ce qui est bon ou vrai, juge les gens par rapport à leur rang social… Bref, même si la jeune femme se montre de temps en temps « sympathique », difficile de s’attacher à elle et de lui trouver des excuses face à son comportement.
Son père est un hypocondriaque que la moindre petit chose dérange. Il a ses habitudes, vous ne vous rendez pas compte. Melle Bates, une voisine, est une pipelette sans pareille. Et oh mon dieu qu’est-ce que ses monologues sont agaçants. Sans compter qu’elle trouve tout le monde parfait, et qu’elle s’aplatit à n’en plus savoir quoi faire. Le vicaire est pompeux et orgueilleux. Sa femme, n’en parlons même pas, le pire personnage du roman. Son sans gêne, sa façon de se croire le nombril du monde, sa méchanceté… Bref, on se demande comment cette pauvre petite ville où se déroule l’histoire a bien fait pour regrouper autant de spécimen de ce genre.
De là, ma lecture partait plutôt mal. J’ai fini par zapper les monologues de Melle Bates, pour ma santé mentale et qui au final ne m’ont rien fait manquer car elle saute du coq à l’âne sans arrêt, et lu en diagonale quand M. Woodhouse partait à se plaindre. Une fenêtre ouverte vous mène à trois pages de protestations tout de même. Ceci fait, je me suis concentrée sur les « intrigues » amoureuses et l’évolution du personnage d’Emma. Une fois tous les personnages présentés, et leurs caractères mis en avant, le plaisir de la lecture s’est fait plus ressentir. Entre les petits secrets et les quiproquos, le charme austenien reprend le pas.
On finit par rire de ces personnages qui même s’ils ne sont pas mis en valeur par l’auteur deviennent attendrissant d’une manière ou d’une autre (mis à part les Elton, mais ils portent si bien leur méchanceté !), et on espère qu’ils finiront tous par trouver leur petite part de bonheur. Un sentiment qui est étrange avec un début si peu prometteur. Et puis, Emma finit aussi par se rendre compte de ses erreurs, grâce à M. Knightley, mais aussi grâce à ses propres erreurs. Et la jeune femme qui était assez antipathique au tout début de l’histoire finit par trouver grâce à mes yeux. La jeunesse et son entourage n’ayant pas aidé, on lui trouve des excuses et au final son repenti est agréable et ne tombe pas comme un cheveu sur la soupe.
Emma ne restera pas parmi les romans de Jane Austen que je préfère, je pense que Lizzie a de toute façon mis la barre trop haute, mais bien que j’ai eu d’abord peur avec le début de ma lecture, le charme opère toujours aussi bien. L’honneur est sauf !
J’ai commencé Jane Austen avec Emma et j’ai vraiment bien aimé ce roman. Même si je suis d’accord avec toi vis à vis de la plupart des personnages ça ne m’a pas dérangé du tout, d’ailleurs je trouve que c’est souvent le cas chez Austen, le travers des personnages ressortent beaucoup.
Par contre si mon héroïne préfèrée est Lizzie (elle est géniale et tellement moderne pour l’époque), Mr Knightley est le personnage masculin que je préfère de tous les romans!
Quand au roman que j’aime le moins chez Austen c’est l’abbaye de Northanger.
J’ai commencé avec Orgueil et Préjugés donc je pense qu’il est difficile de faire « mieux » :) Pour les caractères, elle n’épargne personne mais là, j’ai trouvé que c’était plus exacerbé :)
J’avais trouvé ce roman un peu long… et j’avais aussi eu du mal à m’attacher aux personnages! Mais je me dis qu’il faudrait que je lise d’autres livres de Jane Austen car je n’ai lu que celui-ci et Orgueils et préjugés :)
Orgueil et préjugés est mon préféré :) Raisons et sentiments est pas mal, et il ne faut pas passer à côté de Lady Susan ;)
J’aime beaucoup Jane Austen mais celui-ci n’est pas une de mes priorités ^^
Visiblement, il ne fait pas l’unanimité ;)
C’est sûr que Lizzie est indétrônable ^_^ Avant celui-ci, je pense d’abord découvrir Persuasion. De toute façon, avec Jane Austen, on est toujours à l’abri d’une grosse déception ;-)
Oui, j’ai l’impression que le niveau n’est pas le même entre ses romans. Lady Susan est top et j’en ai lu un autre mais je sais plus si c’est Persuasion ou Northanger ou Sense and Sensibility ! XD