Divines Rivalités

Je ne suis pourtant pas fan des romans traitant de la guerre, mais Divines Rivalités a su totalement me convaincre. Une romance tout comme une histoire épique.

Résumé : Après plusieurs siècles de sommeil, les dieux sont à nouveau en guerre. Alors que son frère est parti au front et que sa mère sombre dans l’alcool, la jeune journaliste Iris Winnow tente de maintenir sa vie à flot. Elle ne trouve de réconfort que dans les lettres écrites à son frère, porté disparu, qu’elle glisse sous sa garde-robe et qui disparaissent mystérieusement. Lorsqu’elle reçoit des réponses anonymes, elle y répond, sans savoir que leur auteur n’est autre que son plus grand rival, Roman Kitt. Alors qu’un lien indéfectible se noue entre eux, Iris accepte une mission au front en tant que correspondante. Dans un pays où les humains ne sont que les pions de puissances divines, Iris et Roman se font la promesse de continuer à s’écrire. Mais, confronté aux horreurs de la guerre, leur avenir sera de plus en plus incertain…

Je suis toujours un peu sur ma réserve quand je me décide à lire un roman des éditions De Saxus. Je m’explique. Les romans qui ont trop la hype avec moi… ce n’est pas toujours le grand amour, et clairement, c’est le crédo de la ME. Avec Divines rivalités, j’étais tentée, mais j’ai attendu d’avoir l’avis des copines pour me lancer. Et j’ai vraiment bien fait ! Alors que je ne savais pas trop de quoi il en retournait, j’ai plongé dans l’histoire sans pouvoir m’arrêter. Et je n’ai qu’une hâte : avoir la suite de cette duologie !

Comme je le disais, je n’avais pas lu le résumé. Je savais grosso modo qu’il y avait une rivalité entre les deux héros et une histoire de lettres, mais rien d’autre. Parfois, c’est chouette de se lancer à l’aveugle, et ici, ça a été totalement le cas. Avec une double narration qui nous plonge tantôt dans la vie d’Iris, tantôt dans celle de Roman, c’est une histoire d’amour poignante qui se crée sous nos yeux. Mais bien plus que cela, Divines rivalités, c’est aussi une guerre qui va bouleverser complètement la vie de nos deux héros.

La romance comme l’intrigue principale trouve un équilibre parfait. C’est autant un enemies to lovers que l’on prend plaisir à suivre et qui se transforme en un amour qui va traverser de nombreuses épreuves, que deux journalistes en herbe qui décident de partir pour le front pour raconter la vérité sur la guerre qui secoue le pays. Entre beauté et horreur, notre coeur est pas mal malmené, mais avec une justesse et des émotions à fleur de peau qui sont un atour indéniable pour ce roman. C’est le courage d’une génération qui se bat pour ce en quoi ils croient. Et le message est vraiment beau.

Divines rivalités, c’est aussi un roman épistolaire. Des échanges de lettres entre deux « inconnus » qui aiment les mots et qui se dévoilent au fur et à mesure. Là encore, l’auteure joue sur une palette d’émotions auxquelles on ne peut pas rester insensibles. S’ouvrir à l’autre par le biais, un peu anonyme, de ces lettres et qui seront au centre de tout.

C’est magique, et pas seulement parce que ce monde possède de la magie. Il y a plein de petits détails qui ont leur importance, des choses anodines qui ne le sont pas, une justesse dans les émotions, un réalisme aussi à travers les différents drames que nos héros rencontrent. Non, vraiment, je suis tombée sous le charme.

Et cela faisait longtemps que je ne m’étais pas autant plu dans un univers. Et pourtant, je ne suis pas friande de la guerre, bien au contraire, c’est même un élément que j’essaye d’éviter le plus souvent. Cependant, même si Rebecca Ross ne nous épargne pas, elle ne va pas dans la surenchère, ni même dans le côté horrifique. On ressent toute l’horreur de ces combats, sans pour autant se sentir oppressé. Là encore, il y a un équilibre parfait pour moi.

Un roman que j’ai adoré du début à la fin. Et si je devais un peu pinailler, je dirais juste que le traitement d’un des personnages secondaires ne m’a pas trop plu, mais, car il y a un mais, il y a quelque chose d’assez intéressant dans le choix de l’auteur le concernant et j’espère que le second tome saura exploiter ce point.

Iris et Roman ont su me transporter à travers leurs parcours plus que chaotique, mais tellement sublime. Une histoire d’amour épique et en même temps classique dans un monde en plein bouleversement. J’ai développé un attachement indéniable pour nos deux héros, et au vu de la fin… je peux vous dire que je trépigne d’impatience pour la conclusion.