Un 1er tome plus que prometteur pour Déviants. Un chouia trop introductif pour moi, même si c’est nécessaire, mais énormément d’éléments que j’ai adorés.

DéviantsRésumé : Le spectre de la folie plane sur les femmes de la riche famille de Cherney. Sous le feu des rumeurs, Adèle de Cherney n’a qu’une obsession : lever le voile sur la mort tragique de sa mère. Si les médecins ont conclu à un suicide, Adèle est persuadée que son décès échappe à toute cause rationnelle. Mais comment le prouver sans finir enfermée à son tour dans le sinistre hôpital pour aliénées de la Salpêtrière ?

Lorsque des victimes sont retrouvées étrangement étouffées par un bâillon de cire, Adèle y voit une chance de démontrer l’existence d’êtres aux facultés paranormales. Avec l’aide d’Hadrien Roche, ancien inspecteur déchu, la jeune femme se lance dans une enquête qui va les conduire sur le territoire des gangs des Apaches et dévoiler un meurtrier terrifiant et inattendu caché dans le quartier de Montmartre.

Déviants

Auteur(s) : Karine Martins
Parution : 05/10/2023 chez Auto- Edition
Nombre de pages : 322
Prix : 17€50

Ayant adoré Ceux qui ne peuvent pas mourir, j’avais hâte de découvrir le nouveau roman de Karine Martins. Même si je ne suis pas fan de l’époque, en grande partie à cause de la condition féminine…, j’avoue que c’est par contre un siècle qui se prête carrément à l’ambiance que je recherchais pour cette nouvelle histoire. Sombre, dangereuse, en pleine évolution.

Globalement, j’ai bien aimé l’histoire. Je m’attendais cependant à plus accrocher à l’ensemble. Oui, je recherchais le quasi coup de coeur comme pour Ceux qui ne peuvent pas mourir. Ce n’est jamais bon de comparer les oeuvres d’un même auteur, mais je n’ai pas pu m’en empêcher. Le premier tome de Déviants est très introductif pour moi, et vous le savez, je suis plutôt du genre à aimer entrer très rapidement dans l’action. Après, franchement, je pense qu’il aurait été difficile de faire autrement, car l’univers et les nombreux personnages que nous rencontrons demandent cette mise en place.

J’ai donc trouvé le temps un tout petit peu long. L’action arrive vraiment à la fin du roman et j’avoue que je m’attendais à plus de palpitations. Cependant, comme je le disais, le masque de cire permet de bien appréhender tout ce nouvel univers. Et de ce qui se met en place, je pense que la suite sera nettement plus me charmer, car l’ensemble est clairement très prometteur. Notamment avec ce jeu de nuances. Les Déviants sont des victimes, mais aussi des personnes très dangereuses. On se place donc sur une très fine frontière que Karine Martins exploite déjà avec brio. J’aime ce ni bon ni mauvais si je devais faire un raccourci.

Parfaite transition pour parler de nos héros. Hadrien sort du lot pour moi. J’ai tout de suite accroché au personnage. Il est l’incarnation même de la nuance. Un filou honnête en soif de justice, mais qui évolue dans un monde qui ne l’aide pas. Adèle… je l’ai aimé pour de nombreuses raisons et en même temps, j’ai eu du mal à la trouver attachante. Et c’est ce qui me peine le plus, je pense, car la jeune femme mérite qu’on l’apprécie pleinement. Là encore, je pense que la suite des aventures de ce duo improbable parviendra à gommer cela. Marceline est un amour, cette femme mérite une médaille. Par contre Edmond… Ah les claques que j’aurais eu envie de lui donner… Et non, son attachement à sa maîtresse ne justifie pas son comportement, pour moi. J’aurais plus aimé voir quelqu’un de pragmatique, plus dans le butler anglais.

Question intrigue, même si l’on entre doucement dans l’univers ici, on voit déjà très bien les bases se construire et surtout l’avenir de la saga Déviants. Une très bonne mise en bouche. L’enquête est très bien menée, sans facilité, avec des piétinements et j’apprécie beaucoup. Surtout avec la montée en tension qui est progressive. En ce qui concerne les Déviants, là aussi, je suis fan. On sent toutes les émotions naturelles face à cette découverte : peur, secret, indignation, colère… Ça ne va pas être joli, mais en même temps vu ce à quoi nos héros font face, je ne m’attendais pas à autre chose. Et j’ai aussi aimé cette part de réalisme. C’est toujours compliqué de parler de réalisme dans de la fiction avec du surnaturel, mais je me dis qu’il est tout à fait plausible que les forces de l’ordre et notre gouvernement auraient réagi de la sorte face à cette « menace ». J’attends beaucoup de la suite à ce niveau-là !

Un premier tome donc très introductif pour Les Déviants avec de très bons éléments et surtout un avenir très prometteur pour moi. Il y a clairement tous les ingrédients que j’aime, et Karine Martins sait captiver son public. L’attente va être longue !

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