Malgré un mieux avec ce 2nd tome de Daevabad, il m’a encore manqué un petit quelque chose. Heureusement, nos deux héros sont attachants, mais trop de manipulations tuent la manipulation.

DaevabadRésumé : Vivant autrefois de petites arnaques dans les rues du Caire, la vie de Nahri a changé à jamais lorsqu’elle a invoqué Dara, un redoutable et mystérieux djinn. Transportée dans la cour royale de Daevabad, la légendaire Cité de Laiton, Nahri doit assumer son héritage caché et ses pouvoirs, mais cette cage dorée sera fatale pour sa tribu au moindre faux pas.
Exilé pour avoir osé défier son père, Ali est à la dérive dans les sables impitoyables de sa terre natale. Traqué par des assassins, il s’appuie sur de nouvelles capacités qui lui ont été octroyées et qui menacent de révéler le terrible secret de sa famille.
Alors que les djinns se rassemblent à Daevabad pour célébrer un nouveau siècle, une menace se profile dans le Nord. Celle-ci promet d’amener une tempête de feu jusqu’aux portes de la ville… avec l’aide d’un guerrier pris entre deux mondes.

 

Daevabad

Auteur(s) : S.A. Chakraborty
Parution : 25/11/2021 chez De Saxus
Nombre de pages : 745
Prix : 19€90

Bien que le premier tome de Daevabad n’avait pas été à la hauteur de mes espérances, j’avais envie de voir ce que l’auteur nous réservait pour la suite. Maintenant que tous les pions étaient en place et que la fin de la cité de laiton nous avait laissés dans l’expectative… je me disais qu’il y avait matière à me charmer un peu plus.

Ma note ne laisse aucun suspens malheureusement, le royaume de cuivre n’a pas su déclencher l’étincelle que j’attendais. J’ai retrouvé tous les défauts qui m’avaient gêné dans le premier tome et les événements qui se produisent n’ont pas vraiment arrangé les choses. J’ai pourtant passé un bon moment globalement. Je sais que je vais soulever pas mal de choses qui m’ont embêtée juste en dessous, mais je ne peux nier que l’univers reste ultra riche, hyper intéressant, dépaysant et que Nahri et Ali sont deux héros que j’ai adoré suivre. Je finirais la saga sans me forcer d’ailleurs, car il y a plusieurs points que je meure d’envie de voir encore plus développés. Mais revenons un peu à nos moutons !

Le roman, comme pour La cité de laiton, a vraiment été trop oppressant pour moi. On a l’impression qu’Ali et Nahri sont dans une cage dont les parois se rapprochent de plus en plus et qu’il n’y a aucune échappatoire en vue. Et c’est l’une des choses que je déteste le plus dans une histoire : l’injustice envers les héros. Je me doute qu’il leur faut des obstacles pour « briller », mais il y a une limite. Sans compter qu’ils sont dans un nid de vipères… et qu’ils ne peuvent faire confiance à personne, ou presque. Je crois que le pire a été de les voir se débattre, essayer de sauver Daevabad, de faire le bien et qu’à chaque fois, ils prenaient tous les deux une baffe monumentale. De quoi en décourager plus d’un… mais nos deux héros sont assez impressionnants, et malgré tout ce qu’ils subissent, ils continuent à aller de l’avant. Et pour cela, je dis bravo.

Le problème étant que j’ai eu l’impression qu’à part Nahri, Ali, Zaynab, Lubayd, Aqisa et Hatset, tous les autres personnages étaient des ennemis. Ce qui fait beaucoup quand on compte tous les protagonistes existants dans le roman. Ghassan est fidèle à lui-même, et donc aucune surprise. C’est un chien enragé qui mord tout ce qui bouge. Un tyran qui ne résout les problèmes qu’en torturant, menaçant, tuant. Très sympathique et sans nuances. Manizet a été une grosse déception. Elle est pathétique dans sa soif de vengeance et manque cruellement d’intelligence. Elle ne réfléchit pas et elle est aveuglée, devenant pire que son ennemi. C’est une fanatique, et je déteste ce genre de personnage. Munthadir… Un personnage qui pour moi avait un gros potentiel malgré ses défauts et sa réputation. Là encore, un gamin pathétique qui trahit à tout va et qui boude sans arrêt. Le personnage parvient vers la fin à regagner un peu de mon estime, mais je n’attends plus rien de lui. Et c’est clairement dommage, car son alliance avec Nahri aurait pu être quelque chose de génial à voir si elle avait été positive. Quant aux autres… je ne vais pas en faire la liste, mais les tromperies à tout va, souvent égoïstes m’ont vraiment lassé.

Dara et son évolution n’ont pas non plus été une partie de plaisir pour moi. On sent qu’il est tiraillé, mais il est tellement dans la dévotion et dans le devoir qu’il finit par faire n’importe quoi. Comme nos deux héros, il n’a pas réellement le choix et c’est terrible à voir. Je comprends ses tiraillements, mais je m’attendais aussi à plus de sa part. Franchement, les chapitres où il était le narrateur principal n’étaient pas une partie de plaisir pour moi… Il m’arrivait même de les lire en diagonale tellement je n’aimais pas ce que je lisais.

Il y a aussi et encore beaucoup trop de descriptions tout au long du roman, de très longues descriptions. Je sais que certains aiment, mais pour moi, cela alourdit le récit, surtout que c’est à la base une sacrée brique. Il ne se passe d’ailleurs pas grand-chose dans les deux tiers du roman. J’ai apprécié le fait que cinq années se soient écoulées et que certaines relations aient évolué pour nous donner plus de matière, mais je me suis demandé à de nombreuses reprises quand les choses allaient bouger. J’avais même parfois l’impression de revoir les mêmes choses.

Fort heureusement, le moment tant redouté arrive enfin (oui, je sais, c’est un peu contradictoire !) et nous permet d’avoir de l’action de voir le vrai visage de beaucoup de personnages. Je ne suis pas fan des guerres sanglantes qui éclatent à cause de leaders assoiffés de pouvoir ni du fanatisme religieux, mais au moins, cela donne de l’action. Et j’ai trouvé l’ensemble plutôt bien mené, même si Dara finit par être pénible avec ses ruminations. Le personnage a clairement perdu tout intérêt pour moi. Mais l’auteur parvient tout de même à mettre en avant pas mal de choses que j’ai trouvées intéressantes, et j’ai beaucoup aimé aussi les questionnements qu’elle soulève.

Le second tome de Daevabad est en demi-teinte, même si j’ai tout de même passé un bon moment. Il y a encore des défauts pour moi, mais aussi beaucoup de positif. J’ai vraiment adoré Hatset et Zaynab ici qui ont été une réelle surprise pour moi dans ce deuxième tome de Daevabad. Ali et Nahri m’ont aussi beaucoup touché, chacun à sa manière, et j’ai hâte de voir ce que les survivants vont faire surtout après un événement qui se produit à la fin.

Ma chronique du tome 1 de Daevabad : ici

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