Alors non, je ne vais pas vous parler de l’art du Cosplay, mais bien d’un roman. Cosplay de Laurent Ladouari est une découverte que j’ai fait grâce à Babelio. J’ai été très intrigué par le titre et la couverture, et je dois avouer que ce roman a été une très bonne découverte pour moi. J’espère d’ailleurs qu’une suite est prévue :)
Résumé : ADAMAS, milliardaire cynique et haï de tous, rachète une ancienne gloire de l’industrie au bord de la faillite : 1T. Le redoutable prédateur déclare vouloir la détruire. Cela n’a aucun sens. Le même jour, par un invraisemblable concours de circonstances, KATIE DÛMA parvient à se faire recruter par 1T. Comme les trois mille autres employés, KATIE est invitée à plonger dans l’univers virtuel du COSPLAY : un jeu de masques où chacun agit et communique sous le couvert de l’anonymat. Le COSPLAY n’a pas de règles : ce jeu de simulation prône une liberté totale. Protégé par son masque, chacun révèle sa véritable humanité : calomnies, délations et règlements de compte se déchaînent dans une explosion de violence sans précédent. Le COSPLAY est la bombe envoyée par ADAMAS pour anéantir 1T. Mais depuis l’intérieur du jeu, KATIE organise la résistance.
Mon avis : Babelio m’a encore une fois permis de faire une très agréable découverte. Et pourtant, presque à chaque fois que je participe à un Masse Critique privé, les romans proposés ne sont pas tellement dans les genres littéraires que j’affectionne. C’est donc un pari à chaque fois, mais je n’ai, pour l’instant, eu aucune mauvaise surprise ! Et j’espère que cela continuera.
Le résumé de ce premier roman m’avait tout de suite intrigué et c’est à cause de cela que j’avais accepté de participer. Il était difficile de se faire une idée mais il y avait ce petit quelque chose de mystérieux. Et puis le titre « Cosplay »… Pour moi, le cosplay est un hobby, le fait de se déguiser… Je n’avais pas du tout penser au fait que c’est aussi interpréter un personnage. Du coup, je me demandais bien comment une telle chose pouvait s’intégrer dans l’histoire que nous présentait le résumé. Ma curiosité était titillée. Je voulais comprendre et savoir. J’ai donc commencé le roman avec plaisir, et pas seulement par « obligation ».
Le seul petit défaut que j’ai trouvé à « Cosplay » est que justement le jeu ne se met pas en place assez rapidement. C’était ce qui m’intriguait le plus et il faut un peu de patience pour enfin voir et comprendre ce qui est le nerf de l’intrigue. Il était bien entendu nécessaire de planter le décor et de présenter les personnages principaux assez nombreux, mais j’aurais aimé entrer dans le vif du sujet plus rapidement. Mis à part cela, j’ai passé un très agréable moment. Et pas une seule fois je ne me suis ennuyée. Le style fluide et entrainant de Laurent Ladouari, ainsi que les chapitres courts qui se succèdent donnent une très bonne dynamique à l’histoire et la rendent même plus prenante. L’intrigue est de plus très bien menée. Je n’ai pas noté de faux pas et nous avons des réponses petit à petit nous permettant à la fin d’avoir une vue d’ensemble de tout ce qui s’est passé. Aucune question ne reste en suspens. Et même si la fin du tome pourrait nous faire penser qu’une suite est prévue, le tome se suffit aisément à lui-même. Je ne sais d’ailleurs pas si un tome deux est prévu, mais si c’était le cas, je serais vraiment heureuse de pouvoir le lire.
Les personnages, fort nombreux, sont aussi très réussis. Il y a quelques caricatures, mais les principaux et surtout ceux que j’ai le plus appréciés sont très attachants, forts et complexes. Les chapitres très courts, nous permettent aussi de voir les différents point de vue de toutes ces personnes. La dynamique du récit est encore améliorée par ce procédé mais surtout comme je l’ai dit un peu plus tôt cela nous permet d’avoir une vue globale de ce qu’il se passe. Il y a bien sûr les personnages tout à fait détestables pour lesquels on ne s’émeut même pas de leurs sorts à la fin du roman, mais surtout, il y a ceux qui ont su me charmer dès le début. Je pense notamment à Adamas, Tancrède, Paul, Ayako… Ils nous sont décrits à certains moments et surtout au début comme des « démons » et malgré cela, je n’ai eu que de la sympathie pour eux. Je ne sais pas à quoi cela est dû. Peut-être au personnage de Toussaint, le père de Katie, qui avait cette vision positif du groupe Phénix et qui a su très vite m’influencer… Les nuances de ses personnages sont un vrai plaisir. Les blessures qu’ils cachent si bien et qui pourtant les rendent si humains font que ce sont des personnages que j’affectionne tout particulièrement. Leur relation aussi vis à vis du pouvoir et de l’argent… Katie, elle, est un personnage féminin fort. Très jolie, mais elle ne se définit pas du tout par cela. C’est son caractère et ses actions, sans compter son intelligence qui prédomine. A l’heure actuelle, je pense qu’on apprécie beaucoup plus ces femmes là que les « potiches ». Tycko aussi… On ne le voit pas tellement en fait de compte, mais c’est un personnage qui m’a marqué. Ses qualités touchantes, sa façon d’être, de penser. Il n’a pas envie, ni besoin d’écraser les autres. Et pourtant, il gagne le respect et l’affection de beaucoup.
Quant à l’histoire, elle m’a touchée, car j’ai moi aussi vécu cette même expérience d’être dans une entreprise en train de mourir, pour reprendre les termes de l’auteur. Je n’ai pas eu la même fin que les personnages de Cosplay, mais certains événements du roman ont fait écho à des situations que j’ai vécu, bonnes et mauvaises. Je pense que cela a dû aussi jouer à l’attachement que j’ai eu envers certains personnages, tout comme le fait que j’en ai testé d’autres. Et pour le coup, j’ai adoré le concept du Cosplay… Je me dis que le roman a une vision un peu idyllique mais j’ai aimé cela. C’était agréable de voir tout ce cheminement, les différentes étapes, le combat des employés pour sauver cette entreprise qu’ils aiment. C’est vraiment ce que j’ai le plus apprécier. La dénonciation aussi des vices de notre société, la bataille contre ses préjugés sans raison aucune. Il y a un message très positif en fin de compte dans ce roman malgré ce côté sombre qui rôde continuellement…
Et pour finir, je remercie encore une fois Babelio et HC Editions pour m’avoir permis de découvrir ce roman. Ce fut une très agréable découverte, et j’espère que Laurent Ladouari sortira d’autres romans de cette qualité très prochainement.
Le livre a l’air sympa même si au premier abord, je ne me serais pas arrêté sur le livre! Peut-être que je le lirais s’il passe entre mes mains :)
Je t’avoue que si on ne me l’avait pas proposé, je ne l’aurais jamais lu :)
C’est la critique qui m’avait fait lire ce livre et la suite vient de paraître : L’or des Malatesta, un pavé qui se dévore en un rien de temps.
Oh, c’est vrai :) Merci. Et justement, je me demandais récemment si la suite avait fini par sortir ! Du coup, je vais regarder ça.