Campus Baby a bien un côté parfois « too much », mais la romance est très mignonne et met en avant de très bons messages.
Résumé : Qu’est-ce qui est pire que d’être complètement ignorée par Rider Kingston, le quarterback le plus populaire et le plus dragueur de l’université, après avoir passé une nuit avec lui ? Réponse : vivre en face de sa colocation et voir défiler ses conquêtes. Enfin, ça, c’est ce que je pensais jusqu’au jour où quelqu’un a abandonné son bébé devant la porte de la fraternité avec un petit mot expliquant que le père était l’un des sportifs résidents. Le problème ? Personne ne sait lequel de ces crétins est l’heureux élu. En temps normal, je ne me serais pas mêlée de leurs affaires, mais, étant donné que mon frère vit avec eux, il y a une chance pour que ce bout de chou soit ma nièce, et il est hors de question que je la laisse entre les mains de ces stupides joueurs de football. Ils ont besoin de mon aide, même s’ils n’en ont pas encore conscience. Et, une fois que nous aurons trouvé le père de l’enfant, je m’en irai. D’ici là, il va juste falloir que j’ignore les regards brûlants que Rider ne cesse de me lancer à chaque fois que je viens m’occuper du bébé…
Parution : 05/04/2023 chez Harlequin
Nombre de pages : 448
Prix : 17€90
Après deux grosses déceptions livresques, j’avais besoin d’une lecture qui me redonnerait envie et surtout un genre totalement différent. Campus baby s’est vite imposé. Kimysmile en avait parlé de façon très positive sur son compte Instagram et comme très souvent, nous sommes sur la même longueur d’onde question romance, je me suis lancée. Le trope me plaisait aussi beaucoup : de grands gaillards qui se retrouvent à s’occuper d’un bébé, ça ne pouvait être que mignon, et ça a été le cas. Même s’il y a, surtout dans la seconde partie, beaucoup de choses que j’ai trouvé too much, j’ai passé un très bon moment et c’est tout ce que je cherchais.
Nous rencontrons donc Gabby, une étudiante des plus sérieuses qui a le « malheur » de vivre en face d’une partie de l’équipe de football américain de son université. Les garçons sont des beaux gosses, adeptes des fêtes et des conquêtes que tout le monde adule. De quoi leur donner un peu le melon à ces messieurs. Mais quand un bébé est déposé sur le pas de leur porte pendant une fête, les gaillards déchantent très rapidement. Le papa est l’un d’eux et clairement aucun n’avait prévu une paternité si tôt. Gabby ne résiste pas longtemps et prend les choses en main. Impossible de laisser Poppy seule face à cette bande de sportifs complètement largués.
J’ai beaucoup aimé la première partie. On apprend à découvrir les personnages, nos héros et leurs proches, grâce à un point de vue alterné entre Gabby et Rider. C’est quelque chose que j’apprécie toujours, encore plus en romance, car cela permet de bien appréhender les sentiments de chacun et surtout l’évolution de la relation amoureuse. L’arrivée de Poppy vient bien sûr chambouler tout le monde, mais c’est quelque chose aussi d’hyper positif. Les garçons sont choqués, mais ils prennent leurs responsabilités, et même quand l’identité du père est révélée, ils gardent les coudes serrés. Et oui, c’est ultra mignon de les voir interagir et fondre devant la petite. Du côté féminin du roman, on voit aussi Gabriela élargir son cercle de connaissances, elle qui était très solitaire. Elle s’épanouit en un sens, s’ouvre plus aussi et revoit un peu certaines choses de sa vie. Il y a un gros travail à son niveau et c’est elle qui évolue le plus durant Campus Baby. Rider ne change pas vraiment, il prend juste conscience de ce qu’il désire et essaye de l’obtenir. Ce n’est en aucun cas un reproche d’ailleurs. Ce sont deux chemins qui ne sont pas évidents à prendre et qui permettent à nos deux héros de grandir.
La seconde partie, là où la romance prend plus de place, a été… pas moins sympathique parce qu’il était de toute évidence très mignon de voir les héros heureux, mais… il y a du too much pour moi (un peu mièvre même niveau romance, j’avoue). Et cela se répercute sur beaucoup de choses : leurs pensées, leurs réactions, les événements… On était un peu dans le trop pour tout et j’ai levé les yeux au ciel à plusieurs reprises. Gabriela devient un peu trop excessive vis-à-vis de certaines choses, sans prendre le temps de réfléchir. Son passé y est pour beaucoup, mais elle monte au créneau et n’écoute pas Rider. D’ailleurs en parlant du passé de Gabby… L’auteur s’est lâchée question enfance difficile, voire traumatisante, pour nos deux héros… Pour moi, c’était un peu de l’acharnement à un certain niveau. Alors certes, cela permet à nos deux tourtereaux de faire un pied de nez à la vie, mais quand même. Il y a aussi certains comportements masculins que j’ai trouvés très bof. Alors oui, nous sommes dans un milieu sportif et ils sont encore jeunes, mais je n’ai pas envie de « voir », pour ma part, qu’ils se touchent l’entre-jambes même pour rigoler. On n’oublie pas qu’il y a un bébé dans les parages, et franchement… c’est d’une puérilité… Bref. Le stéréotype aussi du sportif qui couche à droite et à gauche, qui ne veut pas s’engager… Cela ne m’envoie pas du tout du rêve ni me fait fantasmer, et j’espère qu’ils ne sont pas tous comme ça. Il y a donc eu, pour moi, une petite baisse de niveau. L’élément perturbateur était gros comme une maison, et j’avoue aussi ne pas apprécier d’avoir toujours, mais alors toujours, ce même schéma dans les romances.
Mais il y avait aussi d’autres points positifs. Déjà l’équipe de Rider, et tout le staff. J’aime cet esprit de solidarité et d’entraide. C’est ce que j’appelle une équipe, et moi, vous le savez, j’adore. Mamie Adele ! Qu’on lui décerne une médaille à cette dame ! Elle n’est pas très présente, mais alors quand elle est là, moi j’étais prête à lancer une campagne : Adele Présidente ! Ce que l’auteur a décidé autour du personnage de Cricket : j’ai adhéré et j’ai trouvé super de ne pas la laisser de côté et de lui offrir son petit moment. Poppy, notre petite princesse, qui a le don pour charmer son monde. Nos deux héros qui font preuve d’une grande résilience et d’une volonté à toute épreuve. On les voit douter, ce ne sont pas des personnes parfaites, mais ils sont attachants et ils ont surtout envie de guérir et de construire quelque chose. Et c’est le genre de personnages que j’apprécie vraiment.
Campus baby est donc une romance très mignonne, avec ses défauts, je ne vais pas le nier, mais cela n’a pas gâché ma lecture pour autant. C’était la première fois que je lisais un roman avec un trope de ce style, et aussi à l’université d’ailleurs, et je ne dirais pas non pour d’autres expériences dans le genre 😉