C’est encore une réussite pour moi avec ce second tome de Bienvenue au Mordret’s Pub, et c’est avec plaisir que j’ai retrouvé Naola et Mordret.
Résumé : Naola a rejoint l’équipe d’élite de la plus prestigieuse école de vol de Stuttgart, un choix de scolarité des plus musclés ! D’autant plus que, toujours coincée au Mordret’s Pub en attendant l’occasion de plier bagage, elle doit jongler entre les cours, l’entraînement impitoyable de Mordret, son travail de serveuse, ses visites aux Halles Basses, ses amis, et l’inquiétude de ses parents, qui ont de plus en plus de mal à accepter ses décisions. Pourtant, elle ne lâche rien. Elle est prête à se battre pour gagner son indépendance, même si le prix à payer risque fort de s’avérer élevé : on ne sort jamais indemne des canines d’un vampire…
Mon avis : Impatiente de connaître la suite des aventures de Noala, j’ai été très heureuse de voir que le second tome de Bienvenue au Mordret’s Pub était disponible aussi rapidement. Et j’ai, comme pour le premier tome, dévoré ce second avec beaucoup de plaisir.
Nous retrouvons Naola peut de temps après la fin du premier volume. Elle jongle entre son travail au pub, son école et ses parents avec un équilibre précaire mais qui tient la route. Tout n’est pas parfait, mais on sent tout de même que notre héroïne est « satisfaite » des retournements qui ont eu lieu. Son indépendance, sa relation avec Mordret, le fait qu’elle se sente chez elle au pub… Il y a beaucoup de positif. Mais voilà, tout ne pouvait aller comme sur des roulettes indéfiniment. La menace de la Naine est toujours présente, tout comme celle de l’Ordre et Nao le ressent très vite. Il est intéressant de voir combien la jeune femme se sent chez elle et que tout devient en quelque sorte normal dans sa vie pas si normale que cela. Et puis, un grain de sable (enfin plusieurs et certains très gros) se coince dans l’engrenage et les choses deviennent alors palpitantes et le danger ajoute sa dose d’adrénaline qui nous fait retenir notre respiration. Franchement, j’ai dû me faire violence pour ne pas jeter un coup d’oeil dans les pages de fin…
Nous rencontrons plusieurs nouveaux personnages dont deux que j’ai beaucoup apprécié et qui nous permettent de mieux appréhender l’univers de ses humains qui décident de remplacer un membre par un artefact magique, devenant ainsi des parias mais aussi des êtres dépendants des sorciers. J’ai été très touchée par leurs histoires et Kímon comme Maden sont deux petites perles que j’ai adoré découvrir. Ils incarnent un espoir qui n’a plus forcément la chance d’être parmi leur peuple. Louve et Kanayé étaient aussi fort sympathiques. Charm, par contre… J’ai eu un du mal même si on comprend sa psychologie, je n’arrive pas à la cerner totalement, et je me suis demandée quelque fois où elle voulait en venir.
Parlons un peu de Mordret. Il est assez difficile de le cerner car la majorité du récit est vu à travers les yeux de Naola. Mais dans ce second opus, la « parole » lui est donné, et j’ai franchement apprécié cette idée. En soi, nous n’en apprenons pas beaucoup car la jeune sorcière a suffisamment appris à le connaître pour que nous ayons une vision globale de lui. Cependant, le voir interagir en dehors de sa zone de confort et entrevoir ses pensées étaient plus que chouette. En plus de cela, j’ai eu l’impression que ces chapitres donnaient une autre direction à sa relation avec Naola, et permettait de mieux l’appréhender, sans compter qu’un Mordret en action, c’est plutôt sympathique à voir.
Les différentes intrigues poussent indubitablement à tourner les pages. Je ne me suis pas ennuyée et j’ai trouvé que tout coulait de source. Des relations s’épanouissent et se créent, il y a un peu de romance (que j’ai adoré !), les manigances de certains prennent une ampleur assez dramatiques… Et le plus, c’est que j’ai trouvé que malgré cet univers fantastique, il y avait une réalité palpable. Je veux dire que si on enlève la magie, il n’est absolument pas difficile de s’imaginer que cela pourrait exister. On arrive à faire le parallèle avec notre monde. Naola grandit aussi dans ce tome. Elle prend conscience d’encore plus de choses mais reste droite dans ses bottes. Son franc parlé est rafraîchissant, et je l’ai trouvé un peu moins vulgaire ici.
Concernant la fin… Je suis mitigée dans le sens où pour moi, ce tome est une conclusion et en même temps, je me dis qu’il y a encore pas mal de questions en suspens. L’épilogue suffit, mais je ne sais pas… Quant est-il de l’Ordre par exemple ? Et les mécamages ? Auront-ils un jour une chance de vivre en harmonie avec les sorciers ? Quel sera le futur « exacte » de Naola ? S’il y a une note très positive à la fin du roman et qu’on le finit sans amertume, j’aurais aimé en savoir plus et ne pas quitter Nao et Mordret, surtout à ce point-là de leur relation. Donc je croise les doigts très fort pour un tome trois de Bienvenue au Mordret’s Pub !!
Ma chronique du tome 1 : ici