Un tome 14 que j’ai apprécié, mais l’on sent tout de même que les mangakas tirent sur la ficelle pour Bakemonogatari. Il ne faudrait pas que cela dure trop longtemps.

BakemonogatariRésumé : Koyomi est tombé de haut en réalisant qu’en permettant à Kiss-Shot de récupérer sa puissance originelle, il lui laissait le champ libre pour se repaître d’humains ! Alors qu’il est au fond du gouffre et s’apprête à provoquer en duel sa maîtresse pour réparer sa faute, Tsubasa le rejoint afin de lui prêter main-forte. Le combat final s’engage, mais l’attitude curieuse de la reine des chimères pourrait changer la donne…

Bakemonogatari

Auteur(s) : Oh ! Great, Nisioisin
Parution : 06/07/2022 chez Pika
Nombre de pages : 200
Prix : 7€20

Je suis un chouia mitigée avec ce tome de Bakemonogatari. Je l’ai beaucoup aimé, mais j’ai aussi cette impression que les deux mangakas commencent à tirer sur la ficelle. C’est un phénomène assez courant dans les shonen, mais je m’étais dit qu’il y avait tellement à dire et que les premiers tomes avaient été largement dans l’exploitation de l’univers que nous allions réchapper à cela. Et puis, je l’avoue les personnages du présent me manquent aussi… même si j’ai très envie de connaître les réponses concernant Kiss Shot et son état dans le présent, ainsi que toute l’histoire autour d’Hanekawa (oui toujours rien à ce niveau-là…).

Cependant, j’avoue que j’ai passé un bon moment et qu’après la prise de conscience d’Araragi concernant sa maîtresse, il était normal que cet « arc » soit exploité jusqu’au bout et pas trop à la va-vite. Mais ça dure… Surtout qu’ici, le tome est très centré sur le combat qui oppose notre jeune héros à Kiss Shot. Des scènes toujours aussi léchées qui ont tendance à aller dans le gore, car oui, affrontement entre deux vampires dont la force est plus que conséquente et avec un pouvoir de régénération fulgurant, mais qui donnent graphiquement quelque chose de plutôt pas mal. Nous voyons aussi les deux points de vue des protagonistes, chacun se battant pour une « cause » qui lui semble juste. Araragi met d’ailleurs en avant son côté humain même s’il est un vampire maintenant. Pour lui, il n’y a pas vraiment eu de transformation (mis à part physique) et il ne perd pas son syndrome du héros. Il a besoin de sauver les autres, et en éliminant Kiss Shot, il sauve ses futurs repas (alias des êtres humains).

C’est depuis le début, le centre de l’histoire. C’est à cause de ce besoin inconscient de sauver les autres que tout a commencé. Et c’est autant une qualité qu’un défaut chez notre héros. J’aime d’ailleurs beaucoup le travail qu’il y a autour de cela, car si l’on gratte bien, et on le voit particulièrement ici, Araragi se sent seul, et c’est quelque chose qui le pèse sans qu’il puisse vraiment mettre le doigt dessus. C’est une force à double tranchant… On ne va pas s’amuser à compter le nombre de fois, où le jeune homme s’est mis en danger à cause de ça… Un écho aussi aux chimères. Elles apportent quelque chose à leur hôte, mais les volent aussi. Tout tourne autour d’un équilibre.

Et la reine des vampires n’y échappe pas. Depuis son apparition dans cet arc, elle a toujours eu ce côté très sympathique. Sa façon de parler, d’être avec Araragi… Et puis, je pense que comme notre héros le tome treize de Bakemonogatari nous a fait prendre conscience qu’elle était aussi un monstre à bien des égards. Mais est-ce si simple ? En découvrant son passé, et les éléments clés qui l’ont amené ici, nous la voyons différemment ou pas… disons de façon plus complète. On y voit autant la femme que la vampire. Et à bien y regarder, Araragi et elle ont tellement en commun.

L’histoire se voulait émouvante, mais elle n’a pas su me toucher autant qu’elle l’aurait dû. Je pense que j’ai eu du mal à passer outre le caractère de Kiss Shot, mais elle est attendrissante, ça je ne peux pas le nier. Il y a tellement de petits indices dans le manga qui nous révèlent des points cruciaux que c’est aussi amusant de voir qu’il faut rester alerte. Kiss Shot n’est au final pas réellement un mystère, elle se dévoile (au sens propre comme figuré) avec facilité !

Un tome qui fait la part belle à notre sublime vampire et qui je l’espère annonce la fin de cet arc. Je sais que c’est un qualificatif un peu étrange pour Bakemonogatari, mais le manga a un côté mignon et sentimental que j’aime beaucoup et j’espère que les mangakas poursuivront dans ce sens tout en développant le côté plus « viril ».

Mes chroniques des autres tomes de Bakemonogatari : ici

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