Trop peu d’action, des personnages pas assez attachants, trop d’introspection… Atlas Six semblait prometteur, mais je n’ai pas compris où l’auteur voulait aller. Je reste curieuse cependant.
Résumé : Une fois par décennie, les six magiciens les plus talentueux de leur génération sont appelés à concourir pour gagner leur place au sein de la Société des Alexandriens, l’organisation la plus secrète et la plus élitiste au monde.
Les élus se verront accorder une vie de savoir infini, de pouvoir et de prestige qui dépassera même leurs rêves les plus insensés. Chacune des six nouvelles recrues a des motivations qui lui sont propres pour accepter l’invitation ambiguë de la Société – même si cela les implique de se rapprocher de son pire ennemi ou de trahir ses alliés les plus fidèles. Et tous se battront sans relâche pour obtenir le droit de rejoindre les rangs des Alexandriens.
Quitte à prendre le risque de ne pas survivre.
Parution : 13/10/2022 chez MICHEL LAFON
Nombre de pages : 448
Prix : 18€95
A la base, je n’étais pas partie pour lire Atlas Six (dont je viens de comprendre le titre à l’instant ! lol), mais l’avis d’une amie sur le second tome avait piqué ma curiosité. Je me suis donc lancée. Le début de ma lecture a été parfait. Cela faisait longtemps que je n’avais pas autant accroché à un univers. Puis, je me suis ennuyée… Trop d’introspections qui ne menaient à rien. Et puis la fin avec ses révélations a su me convaincre. Ma curiosité n’a pas résisté.
Première partie : Une lecture passionnante !
L’univers magique et contemporain, six héros qui ne se connaissent (presque) pas et qui vont devoir travailler ensemble, un groupe hétéroclite que l’on suit à tour de rôle, des secrets bien gardés, une société secrète… Vraiment, tout commençait super bien. J’ai vite été happée par l’histoire et il était difficile de poser ma liseuse. Le roman se lisait aussi très bien, l’auteur ayant un style fluide et facile à lire. J’avais hâte de voir ce que nos héros allaient devenir, apprenant à les connaître petit à petit, et la Société avait ce petit quelque chose d’effrayant et de fascinant à la fois. Bref, à ce niveau de l’histoire, j’étais conquise.
Deuxième partie : la chute…
Et puis, je ne sais pas à un moment donné, tout a basculé. Je n’ai pas trop compris ce que Olivie Blake cherchait à faire. J’ai eu l’impression d’être noyée dans un cours de philosophie, d’introspection sans fin, de tournage en rond encore et encore… On n’avançait plus à rien. Pendant la moitié d’Atlas Six, je me suis demandé ce que je faisais là. Développer ses personnages, je suis totalement pour, mais ici… Je n’ai rien vu de spectaculaire. Je vais être méchante, mais j’ai plus vu des adolescents chouiner, que de puissants magiciens essayaient de tirer parti de la « chance » qui leur est donnée. D’ailleurs, la bibliothèque passe assez à la trappe… Encore un élément sous exploité. Et franchement, je n’étais pas « venue » ici pour prendre des cours de philosophie et de physique.
Troisième partie : tout n’était pas si mal
Certes. Notamment parce que certains personnages sortent carrément du lot. Nico et Gideon par exemple. Un duo que j’ai tout de suite adoré, alors que Nico est souvent montré sous un mauvais jour par le biais de Libby. Cette dernière est intéressante, sans pour autant être attachante. Son côté petite élève modèle est autant mignon qu’agaçant. Parissa est plus complexe et j’ai vraiment apprécié voir une héroïne de sa trempe être mise en avant. Reina a ce côté froid et indifférent qui donne une légère touche d’humour. Tristan… agaçant par bien des aspects, mais contrairement à Libby, je m’y suis attachée. Et il reste Callum… je l’ai détesté dès le début et mon avis n’a fait que se conforter au fil de ma lecture. Et avec du recul, il est l’élément central de ma « deuxième partie ». Coïncidence, non je ne crois pas. Les petites touches de sensualités que l’on trouve à plusieurs reprises ont aussi été rafraichissantes. On a rarement ce genre de scènes et surtout ce traitement dans du young adult, et j’ai trouvé cela intéressant surtout quand on voit leurs aboutissements.
Quatrième partie : Curiosité es-tu là ?
J’avais été agacée à un moment donné de voir un personnage prendre soudainement le pas sur la narration, ce chapitre étant imbuvable, excusez du peu, qui plus est. Pour moi, cela enlevait un vrai suspens quant à la suite. Et puis… les choses se sont accélérées à un certain moment et… j’avoue que j’ai envie de voir ce que la suite peut donner. Clairement, le second tome d’Atlas Six sera déterminant pour moi par contre quant à savoir si je finirai la trilogie. Mais il y a des révélations très intéressantes qui titillent ma curiosité.
Si vous cherchez de l’action : passez votre chemin, il ne se passe quasiment rien, à part une scène où l’adrénaline monte au début du roman. On vous a vendu un Six of Crows : passez votre chemin, aucune coopération, nos six héros sont des compétiteurs. Par contre, si vous voulez de l’introspection, du décorticage de psychologie, de compréhension vis-à-vis du monde et ses mystères : foncez ! L’univers est à peine ébauché, mais il est prometteur. Les héros sont très différents, si bien que vous trouverez forcément celui qui vous fera vibrer.
Il y a l’idée, mais j’attends plus pour ma part. Atlas Six est intéressant, innovant même je dirais, mais à trop vouloir chercher la petite bête, je pense qu’Olivie Blake est passée à côté de quelque chose. Un peu plus d’action, un approfondissement de son univers, et un peu moins de tergiversions auraient été des éléments qui auraient fait pencher clairement la balance pour moi. Par contre, chapeau pour avoir su donner une psychologie si différente à ses six personnages, et surtout à le faire très bien ressortir à chaque chapitre. Affaire à suivre donc.
Ta chronique me fait revoir quelque peu mes attentes pour ce roman dont l’inégalité entre les parties le rend moins attrayant à mes yeux. Et puis, j’ai horreur des ados qui chouinent et des histoires qui tournent en rond… Je vais peut-être plus tôt me pencher sur la version audio où ces défauts me gêneront moins.
Oui, il y a un souci de constance dans l’ensemble du roman. Ce sont de jeunes adultes par contre, début de la 20aine :) Et j’espère que la suite sera plus intéressante.