Alex Craft, tome 4 : Visions funèbres

Beaucoup plus convaincue par ce 4e tome d’Alex Craft. L’intrigue est plus aboutie, la romance plus stable et l’univers mieux exploité. Je fais une croix par contre sur les personnages secondaires qui ne sont toujours pas attachants ou sympathiques à mes yeux.

Résumé : Comme si gérer son boulot de nécromancienne n’était déjà pas assez compliqué, voilà qu’Alex découvre que tout ce qu’elle pensait savoir sur ses origines est faux. La nouvelle est tombée : Alex Craft n’est pas humaine. Elle est une fae, et une fae non affiliée, de surcroît. Un statut peu enviable causant des ravages non seulement dans sa vie, mais également dans le monde des humains et en Faery. Cela fait toutefois d’elle une candidate idéale pour enquêter sur une nouvelle drogue qui a fait son apparition dans plusieurs lieux entre le monde des humains et celui des faes. Et pas une drogue du genre sympa, car celle-ci cause chez les accros des hallucinations qui finissent par devenir réalité, et dont les conséquences sont plutôt… mortelles. Désormais lancée dans une course contre la montre pour découvrir la source de ce fléau et la clé de ses origines, alors qu’un conflit gronde en Faery, Alex doit trouver les réponses au plus vite si elle ne veut pas perdre sa liberté… voire sa vie.

Il y a du mieux, et je me dis que finalement, je vais peut-être poursuivre l’aventure avec Alex Craft. Il n’y a toujours pas l’étincelle que je recherche, mais avec ce quatrième tome, même si certains des défauts que je trouve à la saga continuent, j’ai trouvé qu’il y avait quelque chose de plus abouti. Sûrement parce que les enjeux deviennent de plus en plus importants et que l’on sent que notre héroïne prend maintenant toute l’ampleur de ce qu’elle est et des conséquences de son statut de Fae.

Niveau personnage secondaire, nous sommes encore très loin d’une exploitation sympathique, du moins pour moi. Des alliés sur qui l’on ne peut toujours pas trop compter et qui ne se mettent pas dans les baskets d’Alex. Exemple flagrant avec ce qui arrive à notre héroïne, à savoir qu’elle commence à disparaître à cause de sa non-affiliation, ce qui impacte aussi Rianna (dont j’ai toujours un mal fou à retenir le prénom, ce qui est un indice de son manque de consistance dans le roman) et Madame B. Et tout ce qu’Alex a droit alors qu’elle risque de mourir, c’est « dépêche-toi ». John se comporte toujours en co***** fini, Caleb et Holly sont trop occupés à s’envoyer en l’air… bref rien de sympathique, pas d’attachement. Falin remonte un tout petit peu dans mon estime, mais comme il est un danger potentiel, j’avoue que j’ai installé une distance avec ce personnage. Grosso modo, malgré la flopée de personnages secondaires, personnellement, je me focalise sur le père de notre héroïne, le roi des cauchemars et Dugan qui sont loin d’être catégorisables dans la case « gentils » ! XD Et c’est très bizarre pour moi. Heureusement, il y a Roy. Notre gentil fantôme qui ne « vit » que pour rendre service à Alex et se rendre utile.

Côté romance, j’y trouve beaucoup plus mon compte par contre. Même si LaMort n’est pas très présent, on sent qu’Alex a décidé de se tenir à cette relation. C’est nouveau pour elle qui est plus habituée aux relations sans lendemain, et pas évident non plus. Sortir avec un Collecteur déjà… c’est compliqué, mais avec tout ce qui est en jeu… disons que l’on sent que si ce couple perdure (et je croise tellement les doigts pour ça !), leur route va être pavée d’embuches. Mais c’est un challenge qu’ils peuvent gagner selon moi. Sans compter que je pense que les obstacles qui se dressent devant eux sont plus intéressants et aussi plus « terre à terre » que si Falin entrait en jeu. On sent que ce ne sera pas une partie de plaisir, et je n’aime pas voir des héros souffrir, mais cela vaut le coup, j’en suis certaine. Donc j’ai hâte de voir ce que Kalayna Price nous réserve.

Pour l’intrigue, il y a pas mal de petites choses qui s’imbriquent et j’ai trouvé que dans l’ensemble, c’était très bien joué. Dans certains romans ce procédé peut avoir une connotation négative, car donner l’impression d’un trop-plein d’intrigues, mais là comme tout a plus ou moins un lien, cela passe tout seul. Le fait d’utiliser une drogue Fae pour créer la panique autant dans le monde des humains que celui des cours mettait en plus tout le monde sur un certain pied d’égalité. Certes, les Fae se retrouvent encore dans le camp des fauteurs de trouble, mais le lecteur voit qu’ils sont aussi des victimes. Ebranler la cour de l’hiver était aussi une bonne chose. Déjà, on en apprend beaucoup plus, mais cela permet aussi de titiller les autres cours et toute la politique qui régit la Faerie. L’enquête a donc un aspect classique d’investigation avec des enjeux politiques vitaux. Un cap est passé comme je le disais dans mon introduction. Alex va devoir faire des choix à long terme et se sortir d’un fort mauvais pas.

J’ai donc été beaucoup plus convaincue par ce tome d’Alex Craft. Je pense que je vais faire une croix sur les personnages secondaires et me focaliser sur les points plus importants de l’intrigue ainsi que sur Alex. Il y a largement la matière et avec des attentes moins poussées, je serais sûrement plus réceptive.

Mes chroniques des tomes précédents d’Alex Craft : ici