Alex Craft, tome 3 : Souvenirs funèbres

Un tome 3 en demi-teinte pour Alex Craft. Avec des personnages secondaires dont je ne suis pas fan et le côté romance qui est trop précaire… je suis moins emballée…

Résumé : Quand les morts ont besoin de parler, Alex Craft est toujours prête à les écouter. Il n’y a pas que la magie de tombe d’Alex qui sème le chaos dans sa vie. Même si elle a toujours été proche de LaMort, les choses ont récemment beaucoup évolué et sont devenues plus intimes. Et l’agent Falin Andrews, pour qui elle a encore des sentiments, a été envoûté par la Reine de l’Hiver et elle ne peut plus lui faire confiance. Pour couronner le tout, le temps qu’elle a passé en captivité à Faerie a changé sa meilleure amie à jamais. Mais ses problèmes personnels passent au second plan quand elle est embauchée pour enquêter sur un mystérieux suicide à Nekros City. L’ombre qu’elle lève n’a aucun souvenir des jours qui précèdent sa fin brutale, ce qui prouve que, malgré le fait que son soi-disant suicide soit de notoriété publique, il s’agit d’un meurtre. Mais quel type de magie peut surpasser la volonté de survie d’un être humain ? Et pourquoi est-ce que l’ombre n’a plus aucun souvenir de sa mort ? Trouver les réponses à ces questions pourrait bien signer l’arrêt de mort d’Alex…

Je dois vous avouer que pendant ma lecture de ce tome d’Alex Craft, je me suis demandé à plusieurs reprises si je n’allais pas abandonner la saga… Bien que l’univers soit très sympathique, il y a plusieurs points qui me chagrinent depuis un moment et qui ne s’améliorent pas malheureusement. Il y a eu cependant dans ce troisième volume un événement qui m’a convaincu de poursuivre. Seulement voilà avec la toute fin de Souvenirs funèbres, j’ai un peu déchanté et je reste sur mes gardes. Disons que le tome quatre sera sûrement décisif quant à ma décision de poursuivre ou pas.

Commençons par ce qui m’embête. Les personnages secondaires. Si vous me lisez régulièrement, vous savez toute l’importance que je leur accorde. Pour moi, ils sont le pilier d’une histoire, le ciment sur lequel les héros se construisent. Et depuis le départ, je ne me suis accrochée à aucun d’eux à part LaMort. Ils me laissent indifférente, pire j’en trouve même certains antipathiques, et dans ce tome trois d’Alex Craft cette sensation s’est accrue. Le problème étant que les « amis » de notre héroïne ne le sont pas vraiment. Il y a trop de tensions, on ne peut pas compter sur eux, et ils ne se mettent pas dans ses baskets, à aucun moment. On le voit d’ailleurs à un passage clé où Alex préfère appeler son père avec qui elle a une relation très conflictuelle plutôt que ses amis. Caleb est agressif et ne prend pas en compte tous les problèmes d’Alex. John est à mettre dans le même sac. Tamara ne se dit pas que si ses amies sont distantes c’est qu’il y a un souci, et préfère ne pas communiquer quitte à se mettre en colère. Holly est effacée au possible et une bombe à retardement depuis son séjour en Faerie. Falin est pour moi toxique au possible, et je veux qu’il sorte du paysage rapidement et Rianna est trop froide à mon goût. Alex n’arrête pas de dire que c’est sa meilleure amie, mais rien ne le fait ressentir. J’ai donc très souvent l’impression lors de mes lectures que c’est un peu Alex contre le reste du monde. Quand on a autant de personnages secondaires, on les exploite comme il se le doit, et si l’on crée un Scooby Gang, on fait en sorte qu’il le soit vraiment.

La romance est aussi un souci pour moi. Dans ce genre-là, c’est un élément que je recherche, mais là… en trois tomes il n’y a pas grand-chose à quoi se rattacher. Je n’ai rien contre le polyamour ou bien le fait que notre héroïne hésite entre deux hommes. Mais… ici… Alex donne l’impression d’être une girouette passant de Falin à LaMort, je réfléchissant même pas à ses sentiments, à ses options. En fait, dès que l’un d’eux se montre attentif, elle a tendance à craquer et nous n’avons rien de concret parce qu’en plus, Kalayna Price s’amuse à souffler le chaud et le froid à chaque fois que quelque chose se met en place. C’est tout sauf attirant. Du coup, quand dans ce tome, il y a enfin eu un rapprochement avec LaMort, je me suis dit : OUI ! Enfin ! Et en plus, les problèmes liés à leur couple sont vraiment bien exploités et l’on sent que cela pourrait donner une relation assez épique. Arrivée à la moitié de l’histoire, j’avais donc moins de doute et je comptais bien poursuivre si l’auteur continuait dans cette voie. Et puis il y a eu les dernières lignes… Et là, je me suis dit que l’on allait encore replonger dans cette spirale infernale… J’ai donc totalement déchanté.

Concernant l’intrigue et donc l’enquête par contre, je n’ai rien à redire. Les enjeux étaient assez importants, le méchant des plus flippants, l’enquête prenante avec des montées d’adrénaline comme il faut et un final épique à souhait. Mais… parce que oui, il y a un mais, les pouvoirs d’Alex sont de plus en plus un frein pour moi. On a du mal à les appréhender complètement, les descriptions à rallonge sur ses défenses, ce qu’elle perçoit, le pourquoi du comment alourdissent le tout (ce sont des explications que l’on a depuis le début et plusieurs fois dans chaque tome – un défaut trop récurrent dans le genre d’ailleurs). Et pourtant, il y avait des éléments très intéressants comme les conséquences des actions de notre héroïne, l’impact de tous ces problèmes liés à la magie qui continuent d’alimenter la défiance des non-magiques, l’éthique des Collecteurs et leur monde que l’on voit grandir… La romance avec LaMort était aussi adorable au possible et j’ai entrevu ce que leur relation pourrait apporter à Alex, et cela m’a fait super plaisir. Un partenaire qui la respecte, la connait et dont les sentiments sont réels.

Un tome donc en demi-teinte pour moi, même s’il y a eu des améliorations au fur et à mesure, je suis encore loin de me prendre totalement au jeu. Je tente le tome quatre pour voir ce que cela va donner. Ce sera un peu le tome de la dernière chance pour Alex Craft, je pense… C’est dommage.

Mes chroniques des tomes précédents d’Alex Craft : ici